Escape Hunt: Menez l'enquête à Bruxelles

par
Gaetan
Temps de lecture 4 min.

Être enfermé en équipe dans une pièce verrouillée de l'extérieur et s'en extirper en une heure chrono: c'est le défi lancé par les «escape rooms», ces jeux d'évasion et d'énigmes qui s'installent durablement en Europe. Metro a emprunté les vêtements de Sherlock Holmes (mais pas forcément sa logique) pour tester l'une des franchises du genre: l'Escape Hunt.

Escape Hunt Experience

«Votre mission, si vous l'acceptez, sera de retrouver l'emblème bruxellois -le Manneken-Pis- qui a été dérobé et de réussir à sortir de la pièce. Le tout en 60 minutes», nous lance notre maître du jeu qui n'est autre que le manager de «l'Escape Hunt Experience». Concept directement importé d'Asie et inspiré des jeux en ligne «Escape game», ces salles ont pris quartier dans de nombreuses villes européennes comme Budapest, Barcelone, Londres ou encore Paris. Le principe est de parvenir à sortir d'une pièce en réussissant un certain nombre d'énigmes et d'épreuves. Sur les trois scénarios disponibles (cf encadré), nous avons hérité du (soi-disant) plus simple. Notre père Fouras d'un jour nous informe que dans tous les cas, les joueurs ne terminent l'épreuve que dans les trois dernières minutes. Encourageant…

Claustrophobes s'abstenir

Nous voilà enfermés à cinq dans une pièce de 5 m² (claustrophobes s'abstenir!) comprenant des meubles, des affiches, des tuyaux, des chiffres, des lampes, des coffres et des cadenas. Aussitôt la porte refermée, le compte à rebours s'élance et la gymnastique cérébrale doit s'activer. Pour ceux qui douteraient de la complexité des intrigues, soyez rassurés! Certes progressives, elles n'en sont pas moins rigoureuses et intelligentes et elles demandent différents types de raisonnements aux joueurs pour être résolues. Peu de gamers parviennent à terminer le jeu sans les indices distillés sporadiquement par le maître du jeu. S'il remarque que vous stagnez ou tournez en rond, il vous contactera via un téléphone accroché dans la pièce. Restons honnêtes, cet appel à un ami nous a aiguillés plus d'une fois.

Nous sommes sortis de la pièce alors que le compteur affichait trois minutes. Mission accomplie, notre petit bonhomme emblématique pourra à nouveau se soulager à volonté dans le cœur de la capitale. Si les montées d'adrénaline n'ont pas manqué, la résolution de l'histoire ne nous a pas demandés de compétences particulières. Des notions basiques en géographie, beaucoup de logique, un peu de mémoire, du bon sens (de l'observation) et un esprit affûté aux énigmes tout au plus (oui, on sait, c'est facile de s'en vanter après avoir fini l'épreuve). De la bouche du manager de la salle, on a appris qu'une nouvelle intrigue apparaîtra dès septembre prochain. On a tenté d'en découvrir la teneur mais cette fois-ci, notre capacité d'enquête s'est heurté au désir de surprendre de la boîte qui a déjà su conquérir Bruxelles, Liège, Gand ou encore Anvers rien qu'en Belgique.

Quelques conseils :

Faites-vous plaisir et mettez la pièce à sac (dans la mesure du raisonnable bien évidemment) ! Il s'agit d'un jeu de fouilles et de résolution d'énigmes. Une sorte de mélange entre Ford Boyard, mission impossible et Sherlock Holmes.

Tout d'abord, restez concentrés sur les objets déplaçables, les seuls d'une réelle utilité, du moins en principe. Cela ne sert à rien de vous acharner comme des animaux sur les luminaires ou la tapisserie, rien ne s'y cache ! Ne tentez pas non plus de soulever les cheminées ou armoires qui pèsent deux tonnes ! Vous n'avez rien à y gagner, si ce n'est une poussée d'hémorroïdes.

Gardez en mémoire qu'il s'agit d'un jeu d'équipes et que deux ou cinq têtes valent mieux qu'une! Connectez vos neurones, partagez vos intuitions et vos découvertes. Une bonne communication entre les différents membres de l'équipe s'avère indispensable. Réprimer vos envies de pendre haut et court le pessimiste (qui balise à la vue du chrono qui défile), ignorez le tyran (qui veut plus être aux manettes que finir le jeu) et motivez le glandeur (qui se cantonne à entrer les codes sur les verrous). Un excellent exercice pour la cohésion de groupe !

En pratique :

Le site bruxellois de l'« Escape Hunt Experience », qui avec ses 8 salles et trois thèmes est le deuxième plus grand au monde après celui de Londres, est basé au 15 rue de Livourne -à deux pas de l'avenue Louise et de la place Stéphanie- et propose trois scénarios différents («Vol du Manneken-Pis», «Bombe au Palais royal» ou «Kidnapping à l'opéra»). En binôme ou en équipes de cinq, l'expérience coutera entre 22 et 35 € par joueur. Idéales pour les « team building », les activités entre amis ou en famille, ces jeux conviennent également aux enfants de « minimum 8 ans s'ils sont accompagnés », selon son manager Benoit Bouthinion.