Bruxelles: Des panneaux photovoltaïques financés par les citoyens sur les bâtiments publics

par
Nicolas
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À côté des gros acteurs énergétiques, se développent des coopératives citoyennes. En unissant des moyens financiers de coopérateurs, elles permettent de financer des installations photovoltaïques de plus ou moins grandes échelles.

Seule active dans sa catégorie en Région bruxelloise, la coopérative citoyenne Energiris connaît un certain succès. Avec trois projets de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments communaux de Jette et de Molenbeek et sur le toit d'une menuiserie, l'entreprise a prouvé que «fédérer l'argent des citoyens» autour des installations énergétiques, ça marche.

« Un des objectifs est de faire en sorte que les grosses entreprises ne soient pas les seules à profiter de la rentabilité des énergies renouvelables», nous confie Ismaël Daoud, administrateur-délégué d'Energiris. La coopérative mise sur la notion du contrôle collectif de sa propre énergie. Avec d'autres, il a monté en 2014 une structure qui aujourd'hui compte 143 coopérateurs et a rassemblé une somme de 209.000€, «dont 80.000€ sur liste d'attente». Car pour le moment, Energiris cherche encore des projets à financer, qu'ils soient publics ou privés.

Un énorme potentiel

Le potentiel en région bruxelloise est énorme. La capitale bénéficie d'un marché du certificat vert qui ne s'est pas du tout effondré, comme en Wallonie. «La notion de transparence de notre système séduit les pouvoirs publics.» La société répond aux appels d'offres, étudie la faisabilité technique du projet et, si elle obtient le marché, gère pendant dix ans l'installation. «Le critère principal est le prix. L'opération s'avère moins chère pour le propriétaire de bâtiment puisqu'il bénéficiera à terme d'une électricité à moitié prix. Après dix ans, l'installation, quasi sans usure, lui revient à 1€ symbolique

Pour les coopérateurs, la jeunesse de la société ne permet pas encore d'établir un rendement garanti, faute d'exercice comptable complet. Mais selon Ismaël Daoud, Energiris entend garantir 3% des dividendes dès l'exercice 2015.

La coopérative entend encore se diversifier en étudiant la piste des particuliers, en développant des solutions d'efficacité énergétique (vannes thermostatiques, etc.) et en regardant aussi des projets en dehors des projets régionaux. Mais Ismaël Daoud dit ne pas vouloir concurrencer les coopératives wallonnes et flamandes, le gâteau étant assez gros pour tout le monde.

Ph. : D. R.