VIDEO. "Le Petit Journal" diffuse les images de l'agression de ses journalistes par des membres du FN

Alors que le Front National organisait son traditionnel défilé du 1er mai dans les rues de Paris, l'événement a tourné au calvaire pour les journalistes du Petit Journal de Canal +. Après l'évacuation en force, par le service de sécurité du parti, de trois Femen déployant des bannières "Heil Le Pen", ce sont les journalistes qui ont été victimes de violence.

Comme l'explique Yann Barthès, les journalistes ont d'abord été pris à partie par le député européen Bruno Gollnisch. Celui-ci a ainsi utilisé un parapluie pour "choper la perche" et "frapper la caméra" de l'équipe à ses côtés avant de se faire maintenir par le service d'ordre sous le regard des autres membres du parti. C'est en extirpant les trois journalistes de 25, 27 et 28 ans de l'endroit, que ces derniers ce sont alors fait frapper par des militants. "L'une de nos deux équipes sur place a été prise à partie par des militants FN qui les ont frappés, notamment au dos et dans la nuque, mais ils vont bien", comme le rapporte une porte-parole de Canal +.

Un geste que Bruno Gollnisch ne regrette absolument pas comme il l'a expliqué sur BFMTV, tout en revendiquant son acte sur Twitter. «Ce sont des gens qui utilisent des moyens que la déontologie la plus élémentaire, la morale, la loi, les recommandations du Conseil de l'audiovisuel réprouvent [...]. J'ai supporté ça pendant un quart d'heure, une demi-heure, 20 minutes. Et après, avec le parapluie d'un de mes collègues, j'ai croché le micro et j'ai cassé le micro».

Je réponds toujours courtoisement aux journalistes, mais quand il s'agit des micros des espions, je les casse ! #HondelatteDirect

— Bruno Gollnisch (@brunogollnisch) 1 Mai 2015

Mais l'équipe du Petit Journal n'a pas été la seule a être agressée comme le confirme la présentatrice de "C à vous", Anne-Sophie Lapix sur Twitter. La caméra de son équipe a également été cassée et les journalistes ont dû être évacués.

Nos journalistes @cavousf5 ont aussi été agressés lors du défilé du FN. Leur caméra est cassée. Ils ont été évacués par le service d'ordre

— Anne-Sophie Lapix (@aslapix) 1 Mai 2015

Ils vont bien ce soir. Mais l'agression fut violente et choquante...

— Anne-Sophie Lapix (@aslapix) 1 Mai 2015

Des événements qui viennent s'ajouter à la polémique de l'évacuation des Femen. Les trois jeunes femmes qui sont apparues sur le balcon de l'hôtel parisien auraient loué la chambre comme le rapporte Europe 1. Evacuées par la force par des militants FN, les responsables de l'Intercontinental Paris assurent que le service d'ordre serait entrée par la force peut-on lire sur France TV Info .

Selon son directeur, Christophe Laure, "Les individus se sont introduits dans l'hôtel ainsi que dans une chambre en utilisant la force et ce malgré la présence de la police" assurant pourtant regretter "la situation qui s'est produite. (...) L'Hôtel Intercontinental Paris Le Grand est bien sûr contre toute forme de violence et sans aucune affiliation politique, écrit également Christophe Laure. Nous avons été victime d'événements imprévus et envisageons de dénoncer les faits."