Ecolo au boulot

par
Laura
Temps de lecture 2 min.

Pour réduire votre empreinte écologique, commencez par vos trajets pour vous rendre à votre travail. Dans cette optique, nous avons comparé trois moyens de transport «verts». En suant à vélo, en ronronnant dans une voiture électrique et en dormant dans le train, Metro a fait le test entre Anvers et Bruxelles.

Le vélo

Le challenge le plus costaud pour lutter contre l'heure de pointe est sans conteste celui qui dépend de notre propre force musculaire. Peau de chamois dans le fond de la culotte et casque sur la tête, nous filons de grand matin en direction de la tant vantée «vélostrade» qui doit nous mener d'Anvers à Malines. Au cours des premiers kilomètres, nous traversons un bel environnement paisible, parallèle à la voie ferrée.

Une fois que nous sommes arrivés dans la ville sur la Dyle, le trajet devient moins plaisant et plus compliqué. Il faut souvent changer de direction et il y a du monde. De plus, le paysage vallonné et surtout les nombreux feux de signalisation nous freinent dans notre progression. Un bon point pour les villages sympathiques: nous traversons Zemst, Weerde et Perk sous un franc soleil. À l'est de l'aéroport, nous filons sur Steenokkerzeel, l'aéroport de Zaventem, Nossegem, puis via Woluwe-Saint-Étienne vers Schaerbeek et le fort encombré centre de Bruxelles. À une allure modérée et avec un seul arrêt dans une station d'essence pour nous acheter une boisson énergisante, nous atteignons notre destination après près de 3h30 et une soixantaine de kilomètres.

À l'arrivée, je peux – heureusement pour moi et surtout pour mes collègues – prendre une douche rafraîchissante dans un centre de fitness proche. Finalement, je prends place à mon bureau vers l'heure de midi. Après une longue journée de travail, je suis soulagé le soir que mon vélo puisse m'accompagner sur le train pour 5 euros!

Résultats:

+ bon pour la condition physique

+ pas dans les files et pas de retard

- vous dépendez de la météo

- vous ne pouvez emporter que peu de bagages

- c'est impossible à faire tous les jours

Durée: 3h27

Confort: 2,5 sur 5

Coût: avantageux

Émissions de CO2 = 0

La voiture électrique

La veille du jour de l'expérience, Febiac a publié des chiffres encourageants. «En 2014, 1.166 véhicules électriques ont été immatriculés dans notre pays. Les chiffres ont doublé par rapport à l'année précédente.» Mais il y a aussi un revers: renseignements pris, il y a plus de bornes de recharge à Amsterdam que dans toute la Belgique!

C'est donc avec des sentiments mitigés que nous allons chercher notre BMW i3. D'une part, la bête semble particulièrement confortable et vive à piloter, et ce sans la nuisance sonore d'un moteur rugissant. Plus fort encore: son ronronnement est apaisant. D'autre part, nous nous demandons déjà si nous allons trouver l'indispensable borne de recharge. Pour pouvoir nous rendre le lendemain à notre travail, il faut que la batterie soit complètement chargée!

Après des recherches sur internet, nous atterrissons au parking de la SNCB à la gare centrale d'Anvers. Quand nous nous renseignons auprès d'un utilisateur du parking, sa réaction est éloquente. «Des véhicules électriques? Je n'en ai jamais vus ici!» Finalement, nous trouvons les bornes planquées dans un coin au -4. Des six places, il n'y en a qu'une de prise, par une voiture électrique de Cambio par-dessus le marché! Une aubaine! Quand nous déconnectons notre véhicule le lendemain matin, nous avons à nouveau de la chance. Comme le projet est toujours à l'essai, nous ne devons rien payer pour l'énergie et nous économisons environ 4,30 euros. Nous nous en sortons donc avec 10 euros pour le parking. Ce qui n'est pas du luxe, vu qu'un véhicule électrique est très cher à l'achat!

Afin d'être certains de pouvoir faire le trajet aller et retour, nous adoptons le principe de la conduite économique. Ce qui signifie: sur la bande de circulation la plus à droite, à 90 km/h entre les camions. Même si notre pied sera un peu plus lourd sur la pédale au retour, nous arrivons sans le moindre problème à la maison – et même avec un excédent d'énergie – y compris après avoir raccompagné le collègue qui faisait du covoiturage. En même temps, il est évident que cette voiture n'est pas faite pour descendre dans le sud de la France ou même aller à la côte belge!

Résultats:

+ bien plus respectueuse de l'environnement qu'une auto ordinaire

+ conduite confortable, le ronronnement du moteur a un effet apaisant

- une voiture électrique n'empêche pas de se retrouver dans les files

- l'infrastructure est encore insuffisamment adaptée en Belgique

- les coups d'œil constants sur le niveau de la batterie sont stressants

Durée: 59'

Confort: 3 sur 5

Coût: plutôt coûteux

Émissions de CO2: 0

Le train

Notre tout dernier test est celui du chemin de fer. À dix petites minutes à pied de la maison, nous prenons le train à Anvers-Central. Et comme nous montons à la gare de départ, nous pouvons choisir les meilleures places! Pendant le trajet, notre tête et nos mains sont libres pour lire Metro. Je l'avoue: nous utilisons parfois les trajets en train pour piquer un roupillon, avant ou après la journée de travail!

Quand nous consultons notre montre à l'arrivée à Bruxelles-Central, le trajet a duré exactement 41 minutes. Joli résultat puisque notre lieu de travail se trouve quasi dans la gare. Nous arrivons largement à temps, même si tous les trains ne roulent bien évidemment pas aussi bien tous les jours, parfois ils ne roulent pas du tout!

Résultats:

+ pas de files

+ la tête et les mains libres pour travailler, lire ou dormir

- parfois imprévisible (à cause de retards, suppressions ou grèves)

- bondé aux heures de pointe

Durée: 54'

Confort: 4 sur 5

Coût: raisonnable

Émissions de CO2: 2,3 kg