Le réseau Stib fortement perturbé, quelques lignes restent partiellement opérationnelles

par
Laura
Temps de lecture 4 min.

Le réseau de transports en commun bruxellois Stib est fortement perturbé mercredi matin par la grève lancée par le syndicat CGSP contre les mesures d'austérité dans les services publics, indiquait  vers 06h30 un porte-parole de la société. En milieu/fin de matinée, la circulation sur les réseaux Stib et TEC ainsi que sur le rail connaissait quelques évolutions par rapport au tout début de journée.

A Bruxelles, les lignes de tram et bus sur lesquelles des véhicules circulent se sont multipliées, tandis que les bus du TEC Brabant wallon sont plus nombreux que précédemment annoncé à sortir des dépôts. Sur le rail, les trains sont quasi totalement absents côté wallon.

Bruxelles

A Bruxelles, des trams circulent sur les lignes 3, 4, 7, 82 et 92, et les lignes de bus 12, 13, 21, 29, 34, 53, 60, 66, 71, 78, 87 et 95 sont desservies, tandis que des métros 1 et 5 circulent. Sur ces lignes, il y a au moins, par rapport à un jour normal, un véhicule sur deux en circulation.

Wallonie

Si le réseau du TEC Brabant wallon est très fortement perturbé, il apparait finalement en fin de matinée que 14% des bus prévus à partir du dépôt de Baulers sont bien de sortie (86% sont restés au dépôt sur tout le Brabant wallon). Tous les loueurs, ce qui représente 40% du réseau du TEC BW, circulent aussi.

Au TEC Liège-Verviers, 38% des autobus du dépôt de Stembert circulent, est-il précisé en milieu de matinée. Comme ailleurs, les bus privés circulent aussi, bien que ceux-ci soient limités à la périphérie dans la région liégeoise. Au TEC Namur-Luxembourg, qui était annoncé comme le moins perturbé en début de journée, des piquets de grève sont apparus dans de nombreux dépôts. "Il est fort probable que des parcours qui devaient être assurés ne le soient finalement pas, les conducteurs n'ayant pu accéder à leur bus", prévient le TEC Namur-Luxembourg. La situation reste inchangée dans les autres zones du TEC.

Rail

Sur le rail, plus aucun train ne circule en Wallonie à l'exception de quelques convois sur la ligne entre Ottignies et Louvain. Les grandes villes ne sont pas accessibles par voie ferroviaire et les quelques trains qui font de la résistance sont surtout de petits trains locaux, concentrés en Flandre, indique Thierry Ney, de la SNCB. Seule exception: les trains qui partent d'Anvers et traversent la frontière vers les Pays-Bas.

Les trains internationaux, comme annoncé mardi soir, sont pour ainsi dire à l'arrêt sur le sol belge: un service réduit d'Eurostar va jusqu'à Lille Europe, sans jamais poursuivre jusqu'à Bruxelles-Midi. Les trains de Londres St Pancras 9114, 9136, 9148 et de Lille Europe 9113, 9141, 9149, 9157 ont été annulés, les passagers étant automatiquement replacés sur un train suivant. Le Thalys est complètement à l'arrêt mercredi.

Sur les routes

Sur les routes bruxelloises, le trafic s'est apaisé et la plupart des embouteillages, plus importants que durant une heure de pointe habituelle selon Bruxelles Mobilité, se sont quelque peu résorbés.

La situation est "assez dense" sur les routes de la capitale mercredi matin, jour de grève des services publics, indique vers 08h00 Camille Thiry, porte-parole de Bruxelles Mobilité. "La petite ceinture est complètement embouteillée dans les deux sens, ainsi que les grands axes habituels et les tunnels, comme Reyers, et Loi et Cinquantenaire vers le centre", précise-t-elle. Selon Hajo Beeckman, du Vlaams Verkeerscentrum, l'heure de pointe du matin a par ailleurs commencé plus tôt, à cause de la grève. Il est à prévoir que l'heure de pointe du soir démarre également de manière précoce, selon lui.

Selon Camille Thiry, la situation à Bruxelles peut se résumer à "un peu plus compliquée que d'habitude" en heure de pointe. "D'habitude, les jours de grève, les gens prennent leurs dispositions, avec le télétravail, etc, et la circulation apparait plus 'light' ces jours-là. Ce n'est pas le cas aujourd'hui", indique-t-elle.

Sur tout le pays, on comptait vers 07h30 210 km d'embouteillages au total, selon Hajo Beeckman, dont 130 en Flandre. Il ne s'agit pas de chiffres extrêmes mais qui se situent tout de même légèrement au-dessus de la moyenne d'un mercredi matin, précise-t-il.

 

Les sociétés de transport public conseillent aux navetteurs de consulter les applications et sites web pour prendre connaissance des perturbations en temps réel.