Véronique Sanson et la scène, une grande histoire d'amour

Véronique Sanson chante actuellement ses "Années américaines" en tournée dans toute la France, et sera les 18 et 19 avril prochains à l'Olympia. Si elle semble aujourd'hui ravie de pouvoir partager des moments d'intimité avec son public, ça n'a toutefois pas toujours été le cas. En effet, elle a confié au Parisien avoir tout d'abord été poussée pour interpréter ses tubes en live. « On m'a forcée !, a-t-elle expliqué. C'est Hugues Aufray qui m'a dit : "Il faut que tu fasses du cabaret." Pour moi, c'était vieillot. On m'a fait faire des concerts à la tour Eiffel pendant un mois. Cela ne m'a pas du tout plu ! J'étais seule au piano et avec ma vieille guitare sèche. Le public venait pour tout sauf pour moi. Il y avait des cars entiers de Japonais... Et les ascenseurs qui tombaient en panne, moi qui ai un vertige hors de ce monde... La première vraie scène, je m'en souviendrai toute ma vie, c'était à Argenteuil en première partie de Michel Polnareff. On m'a propulsée sur scène en habit de ville parce que j'étais en retard pour cinq chansons... J'avais trop peur, je me disais que je n'étais pas faite pour ça. Je pensais ne réaliser que des albums. J'ai aimé la scène petit à petit. »

Mais aujourd'hui, c'est une autre histoire, à mille lieues de ses premiers pas hasardeux. La scène, elle s'y sent désormais chez elle, « à la maison ». « La scène est le seul endroit au monde où on a la paix. Personne ne m'embête », a-t-elle ajouté. Ce qui ne l'empêche pas pour autant d'avoir le trac ! « Ça ne passe pas, a-t-elle reconnu. Parce que, plus on fait de scène, plus on sait ce qui peut arriver comme horreurs : panne de micro, trous de mémoire comme c'est encore le cas pour moi. Ou la pédale de mon piano que j'ai cassée récemment. ». Aujourd'hui, la chanteuse s'est dite heureuse de remonter sur scène, fière de pouvoir présenter « un beau show » avec ses musiciens. Et en véritable bête de travail, elle prévoit déjà la sortie d'un nouvel album, qui contiendra des duos avec Zaz et Thomas Dutronc. Il est « presque prêt », a affirmé Véronique Sanson.

/Cover Media