Bruxelles: Un "apéro alternatif" organisé en contrepied à la venue d'Eric Zemmour
Un "apéro alternatif" s'est tenu mardi midi dans un café des Marolles en contrepied au déjeuner littéraire auquel participait au même moment le journaliste et polémiste français Eric Zemmour au Cercle de Lorraine à Bruxelles. Il y présentera son livre "Le Suicide français" et est attendu en soirée au B19 country club à Uccle pour un débat. Eric Zemmour est connu pour ses prises de position contre l'Europe, l'immigration ou les élites politiques, économiques, médiatiques et intellectuelles qu'il accuse d'avoir bradé les valeurs de la France.
L'"apéro alternatif" a rassemblé une petite centaine de personnes. Il était organisé à l'initiative de différentes associations féministes, syndicales, antiracistes et anticapitalistes notamment. "Ce mardi, quelques dizaines de personnes de la haute société belge paieront la modique somme de 50 euros pour assister à la présentation du livre d'Eric Zemmour au Cercle de Lorraine, un club belge d'affaires situé à Bruxelles", a indiqué Charlie Le Paige, un des organisateurs de l'événement. "Nous avons décidé d'organiser au même moment un apéro dans un quartier populaire de Bruxelles pour le prix démocratique d'un euro, avec des hommes et des femmes de divers horizons et origines pour constituer une voix de cette fameuse diversité que Zemmour et ceux qui le suivent ont dans le viseur", a-t-il ajouté.
"Une tribune est aujourd'hui offerte à Eric Zemmour pour exposer ses idées racistes, misogynes et son repli identitaire. Notre objectif est de proposer un espace alternatif à la pensée de Zemmour pour y faire entendre une autre voix et porter de manière constructive un message d'ouverture, positif, solidaire et multiculturel", a-t-il conclu. La police de Bruxelles Capitale-Ixelles n'a pas souhaité commenter les éventuelles mesures de sécurité prises à l'occasion de la venue d'Eric Zemmour. La police d'Uccle, où le journaliste se rendra dans le courant de la soirée, n'a pour sa part pas reçu de demande de manifestation contre sa venue. "Nous n'avons pas augmenté notre dispositif policier ni pris de mesures de sécurité particulières. Des agents pourront toutefois être mobilisés au cas où se tiendrait quand même une manifestation", a indiqué un porte-parole.