Annie en voit de toutes les couleurs

par
Jerome
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‘Annie' n'est rien pour nous. Dès le début, les nombreux défauts de cette nouvelle adaptation de comédie musicale ont coupé court à toute possibilité d'enthousiasme. Cameron Diaz grimace comme dans une représentation scolaire, les célèbres chansons («Tomorrow», «Maybe», etc.) donnent l'impression d'être chantées par des robots, la mise en scène de Will Gluck (‘Friends with Benefits') est une catastrophe, et les tentatives forcées d'actualiser l'histoire avec des références à Facebook, Instagram, Twitter etc. font déjà complètement dépassé. Mais comme nous venons de le dire: ‘Annie' n'est rien pour nous. ‘Annie' s'adresse clairement aux enfants. Quelque part à mi-film, nous avons donc décidé de regarder la suite avec les yeux d'un teenager. A travers le mur de kitsch rosâtre, nous avons alors découvert quand même une énergie communicative, un Jamie Foxx rigolo qui a peur des microbes et un optimisme désarmant. Ce film est, en outre, clairement ‘daltonien'-dans le sens positif. Le fait qu'Annie ne soit plus la petite orpheline blanche aux boucles rousses, mais la jeune actrice afro-américaine au talent exceptionnel Quvenzhané Wallis -la plus jeune nominée aux Oscars de tous les temps en 2013- est un signe encourageant dans une industrie où le racisme caché est, aujourd'hui encore, la règle. (lt)