Hors la loi, la famille royale britannique doit décrocher ses trophées de chasse

par
Laura
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La famille royale s'est engagée jeudi à retirer les trophées de chasse de rhinocéros, lions, tigres ou éléphants, exposés en public dans le domaine de Sandringham, qui enfreindraient la législation européenne sur les espèces menacées. L'engagement a été annoncé dans un communiqué du palais de Buckingham. La collection comptant 62 trophées, constituée entre 1870 et 1941, est régie par divers textes européens et par la Convention sur le commerce international d'espèces de la faune et la flore menacées (CITES).

Elle apparait en outre en décalage avec la lutte menée par le prince William contre le trafic d'animaux sauvages et la chasse illégale. "La législation de l'UE sur ce sujet est complexe et sujette à interprétation", a indiqué un porte-parole du palais de Buckingham à l'AFP. "Il a toujours été considéré que pour exposer des objets dans le musée de Sandringham", aucune autorisation n'était requise, souligne-t-il. "Cependant, tous les trophées qui suscitent un doute seront retirés avant la réouverture du musée en avril 2015"", a ajouté le porte-parole.

Cette collection, visible par le public lorsque la famille royale n'est pas présente au domaine de Sandringham (est de l'Angleterre) où elle fête traditionnellement Noël, contient des lions empaillés, des peaux de léopards et de tigres, des défenses d'éléphants et deux rhinocéros rares dont un bébé rhinocéros blanc empaillé. Sept des 62 animaux transformés en trophées ont été tués par le roi Edward VII et son fils le roi George V. Celui-ci aurait tué 21 tigres lors d'un voyage en Inde en 1911.