'White Bird', le nouvel envol d'Araki

par
Jerome
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Mélangez ‘Gone Girl' à l'atmosphère onirique de ‘Twin Peaks', ajoutez-y la sensualité adolescente caractéristique du réalisateur culte Gregg Araki (‘Mysterious Skin'), et vous saurez à peu près ce qui vous attend si vous allez voir ‘White Bird in a Blizzard' (‘White Bird'). Au début du film, la mère de Kat (Shailene Woodley), 17 ans, disparaît. Aucune explication ne sera donnée. Mais, au départ, Kat n'a pas l'air d'en souffrir beaucoup -sa mère (Eva Green, formidable d'authenticité) n'était pas spécialement sa meilleure amie. Entre la mère et le père, cela n'allait plus non plus depuis longtemps, il valait donc peut-être mieux que la mère soit partie.

Kat poursuit entretemps sa petite vie et explore sa sexualité naissante. Avec son walkman sur les oreilles -cela se passe à la fin des années 80- elle se coupe de la réalité, mais celle-ci n'a pas l'intention de la laisser tranquille. Araki compose, avec des ingrédients du thriller policier et du film de ‘coming-of-age', un cocktail des plus originaux, même si pas vraiment inoubliable, à la saveur douce et amère. Une métaphore introvertie des désillusions du passage à l'âge adulte. (lt)