Halloween: Les clowns interdits dans une ville française

par
Laura
Temps de lecture 2 min.

Le maire d'une commune française a interdit les déguisements de clowns pendant la célébration de la fête d'Halloween, après la psychose provoquée par des clowns agressifs qui ont terrorisé des passants dans plusieurs régions du pays. "La présence et circulation sur les voies et espace s publics de toute personne déguisée en clown" sera interdite les 31 octobre et 1er novembre selon la décision du maire de Vendargues, dans l'Hérault, un bourg d'environ 6.000 habitants. "Il s'agit de protéger les enfants en empêchant des clowns mal intentionnés de se mélanger aux habitants" lors du défilé organisé par la municipalité, a précisé le service de communication de la mairie.

La psychose

Un début de psychose est né en France ces dernières semaines après plusieurs agressions attribuées à de faux clowns, parfois armés, dans le sud et le nord du pays. Lundi, un jeune homme de 18 ans, qui s'était déguisé en "clown" à Montpellier (sud) et avait agressé un passant en le frappant avec une barre de fer, a été condamné à 12 mois de prison, dont 4 ferme. Deux jours plus tôt, 14 adolescents habillés en clowns et porteurs de pistolets, de couteaux et de battes de base-ball ont été interpellés sur le parking d'un lycée d'Agde (Hérault). Dans plusieurs autres villages de la région, des automobilistes ont également été victimes de "clowns agressifs", un phénomène qui se propage par le biais de Facebook.

De faux clowns pour un reportage

Par ailleurs, la police a interrompu jeudi un reportage sur de faux clowns à Douai (nord), une journaliste d'une société de production ayant demandé à des mineurs de se déguiser en clowns et de faire peur à des passants pour les besoins d'un documentaire, a indiqué le procureur de la ville. La police avait surpris mercredi dans un parc deux jeunes âgés de 16 ans habillés en clown, qui tentaient de faire peur aux passants. Les deux faux clowns étaient suivis par un journaliste qui les filmait, a indiqué le procureur. Interpellés par la police, les deux jeunes ont raconté qu'ils avaient été contactés et recrutés par un journaliste sur Twitter afin d'illustrer la vague des "clowns agressifs". Un des mineurs était en possession d'une bombe lacrymogène. "J'ai convoqué dans mon bureau le journaliste, le rédacteur en chef et le patron de la boîte de production pour un rappel à la loi, car c'est inadmissible", a dit le procureur, Eric Vaillant, à l'AFP.