Japon : un lycée virtuel avec avatars pour combattre l'absentéisme scolaire

par
Trezor
Temps de lecture 2 min.

« Faut pas exagérer, on est tout de même pas fait pour travailler comme des damnées. Il faudrait inventer le collège fou » … mais où l'on fait tout sauf rien du tout. Les mordus de mangas de la période Club Dorothée auront aisément reconnu les paroles du générique de la série du Collège fou fou fou. En revanche, il n'est nullement question de folie ici ou de suivre une bande de "joyeux loufoques" , mais bien d'un lycée japonais intégralement virtuel offrant un cursus en trois ans. A partir du printemps prochain, le lycée Meisei proposera des sessions de cours virtuels de 20 minutes en vidéo à destination de ses élèves via ordinateur, tablette ou smartphone.

L'établissement se situe dans la préfecture de Chiba (frontalière à la ville de Tokyo). C'est un lycée privé traditionnel bien réel qui organise également des cours par correspondance. Les élèves du programme intitulé "Meisei Cyber", qui se sont rendus physiquement au lycée pour les quatre séances d'orientation, pourront suivre le reste des cours chez eux à la maison. Comme dans un jeu de rôle classique, ils devront ainsi créer un avatar. Celui-ci pourra être personnalisé grâce aux points accumulés lors de mini tests et les cours suivis.

L'idée de ce lycée virtuel a été imaginée dans le souci de combattre l'absentéisme des jeunes Japonais dans le milieu scolaire. « Beaucoup d'élèves, pour des raisons diverses liées au travail, à du harcèlement ou à des difficultés relationnelles, ont du mal à sortir de chez eux pour aller à l'école. Bien que je pense que la communication et l'éducation face à face constituent la meilleure solution, le Meisei Cyber peut par le biais de ce lycée virtuel être un premier pas vers le retour à l'école de ces élèves », explique  Kota Hasegawa, porte-parole du Meisei Cyber. Un récent rapport du ministère japonais de l'Education atteste que 2,5 % des lycéens ne se sont pas rendus à leur école de manière régulière l'an dernier. Pour moins de la moitié de ces cas, cet absentéisme s'expliquerait pour des raisons économiques ou de santé. L'autre raison évoquée est le harcèlement subi en milieu scolaire.