Les Ecossais votent demain pour l'indépendance

Pourquoi l'indépendance?
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

Les partisans du «oui» accusent le gouvernement britannique de gaspiller leurs richesses. Une revendication assez commune aux divers mouvements nationalistes (Flandre, Catalogne…). S'y ajoutent des orientations politiques parfois très éloignées. Les Écossais sont ainsi plus europhiles et plus à gauche que leurs voisins britanniques. Alex Salmond, le leader du Scotisch national party, a ainsi fait campagne sur le besoin de préserver la sécurité sociale de la privatisation que lui réserverait le gouvernement conservateur de David Cameron.

Le «oui» peut-il l'emporter?

Longtemps, les Britanniques ont considéré le référendum sur l'indépendance de l'Écosse comme une simple formalité. Personne n'imaginait qu'Édimbourg puisse devenir la capitale de ces terres de Highlands. Et ce malgré le potentiel économique de la région, qui bénéficie d'importantes ressources en hydrocarbures. Mais un sondage publié le 7 septembre dernier a fait l'effet d'une bombe. Pour la première fois, le «oui» était donné en tête des intentions de vote (47% contre 45%). Quoi qu'il en soit, le résultat sera très serré.

Quelles conséquences?

Plusieurs responsables européens ont affirmé qu'une Écosse indépendante devrait faire acte de candidature pour intégrer l'Union européenne. En réalité, personne ne sait très bien ce qui pourrait arriver ("En cas d'indépendance, il n'y aura pas de conséquences imémdiates"). L'intégration dans l'UE sera de toute façon une priorité pour de nouvelles autorités Écossaises. Vu le caractère démocratique et légal de ce processus, «les autres États européens n'auraient pas de raison de s'y opposer», plaide Alyn Smiths, député européen du Scotisch national party. Il y a autant d'incertitudes du côté de la monnaie qui serait utilisée, après que le ministre des finances britannique, George Osborne, a averti qu'une Écosse indépendante «ne pourra utiliser» la livre sterling. «Si l'Écosse devait devenir indépendante, ce ne serait pas un événement, mais un processus», conclut Nicola McEwen, professeur à l'université d'Édimbourg. Façon de dire qu'il faudra plusieurs années, et bien des négociations, pour régler ces questions.

Camille Goret

Suivre @Camille_