Voyage : de Finlande en Russie sans visa

par
Jerome
Temps de lecture 2 min.

Pour gagner la Russie, un visa est indispensable. A moins d'embarquer vers Vyborg, pour un séjour

de trois jours maximum, à bord du Carelia au départ de Lappeenranta, en Finlande. Ses châteaux de sable géants et sa vieille ville au bord du lac Saimaa valent de toute façon le détour.

Pour atterrir dans le plus ancien -et plus petit- aéroport de Finlande, décollez de Weeze, à 80 km de Düsseldorf (ne confondez pas les deux aéroports), à moins de 2h30 de voiture de Bruxelles. Comptez la même durée pour le vol et 38 € le billet Ryanair A/R par personne (prix minimum). Déchirée par les guerres avec la Russie, Lappeenranta a préservé sa vieille ville, qui héberge trois musées, une église orthodoxe et des échoppes d'artisans (avec notamment du design finlandais) et un salon de thé délicieusement rétro, le café Majurska.

De mi-juin à août, les plus grands châteaux de sable de Scandinavie attirent la foule au bord du lac Saimaa, plus vaste que toute la Belgique. Surnommé «le lac aux mille îles», il en compte en fait 15.000 et -plus remarquable encore- son eau est potable. On peut s'y rafraîchir après un bon sauna, véritable institution nationale à savourer avec bière et saucisse pour une expérience inoubliable. «Chaque foyer finlandais a le sien», témoigne Mirka Rahman, directrice du marketing de Lappeenranta. «Même en appartement.»

Ph. Saimaa Travel

Le lac est aussi le port d'attache du Carelia qui navigue sur le canal Saimaa, creusé par la Finlande mais appartenant

à la Russie. Six bonnes heures de détente et quatre écluses plus tard, Vyborg est en vue. A peine la douane passée, le touriste est assailli par une armée de mamies vendant ramasse-miettes en fibres végétales et articles en lin, souvenirs incontournables de la ville. Leur détermination en dit long sur les conditions de vie de la «Russie

d'en bas»… La même impression se dégage du marché couvert de Viipuri, son nom en finnois, devenue russe après

la Seconde Guerre mondiale. «Elle aurait pu devenir notre capitale», souligne Juha Härkönen, conseiller

communal de Lappeenranta et fin connaisseur de son fief. «Et beaucoup de gens de chez nous viennent

ici comme en pèlerinage.»

St-Pétersbourg n'est plus qu'à quelques heures de car. Le trajet aller-retour et deux nuits d'hôtel avec petit déjeuner

coûtent 278 €/personne, balade sur la Neva comprise. Mais on peut déjà s'offrir un break d'un jour à Vyborg pour

65 €/personne.

www.gosaimaa.com (financé par le Fonds européen de Développement régional)