Des antilopes sans papiers euthanasiées en Afrique du Sud

par
ThomasW
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Un lot de huit antilopes sitatungas qui arrivaient sans papiers du zoo de Prague via Francfort ont dû être euthanasiées après leur arrivée à Johannesburg, les autorités sud-africaines ayant interdit leur importation et l'Allemagne s'étant opposée à leur retour, a rapporté mardi la SPA locale.

Originaire d'Afrique centrale, le sitatunga, ou guib d'eau, est une antilope amphibie au poil long qui vit dans les zones marécageuses. Destinées au zoo de Johannesburg et à un propriétaire privé, les antilopes sont arrivées vendredi à l'aéroport de Johannesburg sans les papiers requis, a raconté la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) dans un communiqué.

Voulant éviter toute propagation d'éventuelles maladies, les autorités sud-africaines se sont opposées à leur entrée dans le pays, exigeant leur retour en Allemagne ou leur mise à mort. Cette dernière solution s'est finalement imposée car l'Allemagne a empêché leur retour, selon la SPCA. Mais un certain nombre de vétérinaires sud-africains s'étant refusés à euthanasier les antilopes pour des raisons éthiques, les animaux sont restés pendant plusieurs jours dans des caisses inadaptées dans un hangar de Lufthansa à l'aéroport de Johannesburg, a dénoncé la SPCA.

"Quand les caisses ont finalement été ouvertes, on a découvert que les seaux d'eau ont été mal placés dans certaines des caisses, si bien que les animaux ont été privés d'eau pendant la durée de leur voyage et leur rétention", a regretté Wendy Willson, inspectrice à la SPCA. "Tous les animaux étaient déshydratés à divers stades et quatre s'étaient déjà effondrés. Ils présentaient des blessures à la tête et des hémorragies, ainsi que des écorchures aux jambes et des ecchymoses aux sabots car ces animaux ont essayé d'atteindre leurs seaux d'eau et de se libérer", a-t-elle ajouté, citée dans le communiqué.

La SPCA a donc procédé à l'euthanasie des huit antilopes, non sans s'interroger sur la légèreté du zoo de Prague qui les a fait partir -d'autant que le client privé est selon elle bien connu dans le monde de la chasse- et sur "l'éthique" des vétérinaires sud-africains qui ont refusé de les mettre à mort, ne faisant que prolonger leur calvaire.