L'Angleterre teste le bracelet électronique qui interdit de boire de l'alcool

par
Lea
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Un verre ça va, deux verres, tout le monde le saura. Surtout si vous habitez en Angleterre. Depuis le 31 juillet, Augustine Apraku, un déménageur londonien de 24 ans, est le premier citoyen de la ville à se retrouver équipé d'un bracelet électronique qui surveille sa consommation d'alcool.

Le dispositif est attaché à l'une de ses chevilles. Toutes les 30 minutes, il capte la sueur du cobaye et l'analyse. S'il détecte des traces d'alcool, une alarme est envoyée à la police. Le porteur du bracelet encourt alors un rappel à la cour, une amende ou l'emprisonnement.

Augustine Apraku testera ce système pendant 80 jours. Pendant ce temps, il lui est strictement interdit de boire de l'alcool. Autre difficulté technique : en portant ce mouchard, il ne peut pas prendre de bain mais seulement des douches.

Cette initiative a été prise par le maire de Londres, Boris Johnson. Elle vient soutenir une loi de 2012 qui autorise la justice à interdire temporairement toute consommation d'alcool aux personnes arrêtées en état d'ébriété. Le dispositif pourra être mis en place pendant un an auprès de 150 délinquants, dans quatre arrondissement de la ville : Croydon, Lambeth, Southwark et Sutton. S'il est efficace, il devrait être étendu à l'ensemble du Royaume-Uni.

Un bracelet coûte environ 2200 euros. Il est principalement destiné aux personnes occasionnellement ivres, qui se retrouvent impliquées dans des actes de délinquance sous l'influence de l'alcool. Augustine Apraku, qui a été pris en train de se bagarrer et de lancer des insultes, dit d'ailleurs ne pas être un alcoolique chronique.

Ces bracelets de sobriété sont déjà utilisés aux Etats-Unis comme alternative à la détention. L'actrice Lindsay Lohan en a fait les frais. Les bracelets employés à Londres sont d'ailleurs fabriqués par une compagnie américaine, Alcohol Monitoring Systems.

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