Iggy Pop dans une campagne anti-torture d'Amnesty International Belgique

par
Laura
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"L'avenir du rock, c'est Justin Bieber", voici les paroles qui illustrent la photo d'un Iggy Pop complètement défiguré sur les affiches de la nouvelle campagne d'Amnesty International Belgique. Alors que les mots semblent sortir tout droit de sa bouche, ils s'accompagnent du slogan "phare" de cette lutte anti-torture: "Torturez un homme il vous racontera n'importe quoi. En plus d'être inhumaine, la torture est inefficace, arrêtons ça". Un détournement qui a également visé le Dalaï-Lama que l'on découvre amoché et accompagné de la phrase "Un homme qui n'a pas de Rolex à 50 ans a raté sa vie", devenant ainsi le deuxième visage d'Amnesty International Belgique dans cette lutte.

Une campagne remarquée puisque la photo de Iggy Pop, dévoilée hier sur le Facebook de l'organisation, a déjà été partagée plus de 14 000 fois. Sur son site internet, l'ONG rappelle que la torture est loin d'être une méthode du passé: "Humiliations. Simulacres d'exécution. Brûlures. Privation de sommeil. Torture à l'eau. Longues heures dans des postures contorsionnées. Utilisation de tenailles, de substances médicamenteuses et de chiens. Ces mots sonnent à eux seuls comme un cauchemar. Pourtant, tous les jours et dans toutes les régions du monde, ces horreurs inimaginables sont une réalité pour des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants".

«  Les gouvernements qui ont recours à la torture et aux mauvais traitements prétendent obtenir ainsi de précieuses informations », tient à rappeler Philippe Hensmans, Directeur de la section belge francophone d'Amnesty International.« Mais l'histoire a démontré que les personnes torturées sont le plus souvent prêtes à dire n'importe quoi pour que la douleur cesse – toute la vérité, une partie seulement ou son contraire», ajoute-t-il. « On n'imagine pas en effet Iggy Pop affirmer que Justin Bieber est l'avenir du rock'n'roll, affirme encore Philippe Hensmans. C'était pour nous un moyen décalé mais pas larmoyant d'attirer l'attention du public sur cette réalité tragique qui se passe souvent dans le plus grand secret."