Des enfants "parfaits" à l'aide d'embryons numériques

par
Thomas
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Bon nombre de parents seront contents d'apprendre cette nouvelle. Un laboratoire américain, nommé GenePeeks, est capable d'offrir aux couples qui souhaitent un enfant, un fœtus numérique sans éventuelles maladies génétiques avant même la grossesse. Comment? le procédé s'appelle "The matchright technlogy", il se base sur les ADN des deux géniteurs combinés à partir de leur salive ce qui permet d'analyser quelque 100 000 combinaisons génétiques possibles d'embryons. Un algorithme va alors évoluer l'état de santé théorique de l'enfant en naître.

Ce procédé a été breveté en janvier dernier et sera disponible fin avril aux Etats-Unis. Il se destine aux banques de spermes ainsi qu'aux cliniques de fertilités. "Lorsque vous êtes à la recherche d'un donneur, la santé de votre enfant est la chose la plus importante. D'où le choix d'un donneur ayant des antécédents de santé solides. GenePeeks consulte les risques de maladies cachées à l'intérieur de l'ADN. Notre technologie prédit comment vous et les gènes d'un donneur interagissent pour voir si votre enfant est exposé à des maladies qui ne sont pas incluses dans le processus de sélection d'une banque de sperme", explique le laboratoire.

De plus, la mère pourra choisir le donneur avec lequel la combinaison sera la moins risquée et donc augmenter les chances d'avoir un bébé en bonne santé. Ce procédé a un prix: 1500 euros. Par contre, il ne peut pas encore détecter le risque d'anomalie chromosomique qui entraîne des maladies comme la trisomie 21.

Mais certains scientifiques se posent plutôt des questions éthiques car ce principe n'est pas loin de l'eugénisme. Il est vrai qu'on pourrait se demander pourquoi ne pas aller plus loin et choisir le physique de son enfant. Il suffirait de sélectionner les gênes désirés par les parents. GenePeeks se défend sur leur site internet en précisant que les résultats précis ne sont pas divulgués aux parents. Ainsi, c'est uniquement la viabilité du ou des donneurs que est prise en compte.

Malgré cela, le laboratoire espère par la suite étendre son service aux couples qui désirent procréer naturellement. Il compte aussi découvrir les origines génétiques liées à d'autres maladies plus complexes telles le diabète, la schizophrénie ou l'autisme, et surtout développer son concept dans le monde entier.