Une britannique fait cloner son chien

par
Laura
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Comment garder son animal de compagnie le plus longtemps à ses côtés ? Rebecca, une britannique, a trouvé la solution en décidant de faire cloner Winnie son chien de douze ans. "Nous les britanniques nous sommes très attachés à nos chiens, donc c'est assez excitant. Mon dachshund est vraiment spécial mais elle a douze ans et ne sera pas là éternellement. Mon petit copain avait l'habitude de dire pour blaguer qu'on devrait la faire cloner", explique-t-elle au Mirror. Elle a donc décidé de participer à un jeu télévisé dont le gain de  60 000 livres ( 73 000 euros environ) lui a permis de faire cloner son animal. "Nous avons envoyé quelques vidéos et à partir de là ça a fait boule de neige", continue-t-elle. De Londres, elle est donc directement allée à Séoul en Corée du Sud où est né "Mini Winnie" le 30 mars.

Mais ce n'est pas le premier clonage pour l'entreprise Sooam Biotech à l'origine de la naissance de Mini Winnie. Près de 500 chiens auraient déjà vu le jour là-bas bien qu'il s'agisse du premier chien britannique à passer par ce système. Pour reproduire Winnie il a fallu prélever un échantillon de sa peau et le conserver dans du nitrogène liquide afin de le faire transporter en Corée du sud. Une fois là-bas, les cellules du chien ont été utilisées pour féconder les ovules d'un autre dachshund. C'est grâce à une décharge électrique que l'embryon a pu être créé.

La naissance de la chienne par césarienne et l'histoire complète de son clonage ont été diffusées sur Channel 4 ce mercredi. Un choix que Rebecca ne regrette pas, "Je l'ai vue naître et elle ressemble comme deux gouttes d'eau à Winnie." Le chien reste pourtant sous observation en Corée du sud dans le laboratoire qui se chargera d'envoyer des photos et vidéos à sa propriétaire. "Je dois attendre six mois à cause des lois strictes sur la mise en quarantaine. Cela me brise le coeur. Je vais écrire à David Cameron pour voir si il peut faire une exception pour "Mini Winnie". C'était tellement difficile de la laisser là-bas, elle est tellement mignonne", a-t-elle rajouté comme le rapporte Mirror.

Pourtant l'option du clonage ne fait pas l'unanimité. La question de la personnalité des deux chiens se pose. Sir Ian Wimut, à l'origine du clonage de Dolly en 1996 s'est exprimé sur le sujet: "Les propriétaires seront déçus. La personnalité d'un chien est en grande partie le produit de la manière dont il est traité. Si vous dépensez 60.000 livres pour avoir un chien cloné, vous allez le traiter différemment. Donc je suis assez sceptique.", comme le rapporte le Huffington Post. Ce n'est pas non plus la solution idéale pour Elaine Pendlebury, chirurgien vétérinaire de l'association PDSA, qui a spécifié que le clonage n'était pas la solution pour affronter la mort de son animal: "Nous comprenons que perdre un animal de compagnie aimé est difficile, et il est important pour les propriétaires de dépasser le deuil à l'aide du temps."

  Photo: Mirror