Exhumation d'une femme pour empêcher la cohabitation post-mortem avec son ex-mari

par
Laura
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Il s'agit d'une décision un peu inhabituelle qu'a pris le tribunal de grande instance de Blois en France ce 27 mars. Celui-ci a en effet ordonné l'exhumation d'une femme pour mettre fin à sa cohabitation post-mortem avec son ex-époux qui gênait la seconde femme de celui-ci. Le tribunal a ainsi demandé le transfert du corps de la première épouse dans une autre sépulture, et dans un délai de deux mois, sous peine d'une astreinte de 50 euros par jour de retard à la fille du couple qui avait réuni ses parents après la mort.

Une histoire plus compliquée qu'il n'y paraît puisque celle-ci commence en 1974 lorsque les parents de la jeune fille avaient acquis une sépulture de quatre niches dans le cimetière de Salbris. C'est dans cet endroit qu' a été inhumée l'autre fille du couple, morte prématurément . Après leur divorce, le père de famille se remarie en 1983 et son corps rejoint celui de sa fille lorsqu'il décède en 2007. En 2011, lors du décès de sa première épouse, à l'âge de 81 ans, leur autre fille fait enterrer sa mère dans le même caveau que son père et sa soeur. "Ma mère s'était occupée de ma soeur. Elle souhaitait reposer à ses côtés. J'ai respecté ses dernières volontés", explique-t-elle.

Une inhumation que n'a pas appréciée la seconde épouse du père assignant ainsi la jeune fille en justice. Le tribunal de Blois s'est ainsi prononcé en faveur de la plaignante, expliquant que la belle-mère disposait ainsi des mêmes "droits à la sépulture" pour décider des personnes pouvant être enterrées dans le caveau. Selon les juges, suite au divorce, la première épouse serait ainsi "devenue un tiers" et sa fille aurait ainsi dû demander l'autorisation de la seconde épouse pour faire inhumer sa mère à cet endroit. La fille du couple va cependant faire appel.