Venezuela: une marche des femmes pour freiner la répression

par
marie-gaelle
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Une autre révolution se joue actuellement à l'autre bout du monde. Depuis le 3 février 2014 le Venezuela est en proie à de violentes manifestations qui paralysent peu à peu le pays. La répression policière se fait virulente face aux opposants. On dénombre actuellement 14 morts et 140 blessés. Le pays n'a plus connu une telle mobilisation sociale depuis 10 ans. Pour endiguer cette violence de plus en plus problématique, les femmes ont décidé de se mobiliser.

Ce mercredi le président vénézuélien, Nicolás Maduror, a convoqué une "Conférence pour la paix" afin d'apaiser les tensions et tenter d'ouvrir un dialogue avec les opposants au gouvernement. Mais le président de l'opposition, Henrique Capriles a décliné l'invitation dénonçant des nouveaux mensonges de la part du chef de l'État. À la suite de cette conférence, María Corina Marchado, députées, et Lilian Tintori, l'épouse du leader de l'opposition Léopoldo López, appellent les femmes à descendre dans la rue pour protester contre la répression policière. La présidente de Front féminin du Copei (parti social - chrétien et principal parti de l'opposition), Lysaris Marrero, explique dans le quotidien vénézuélien El Nacional : "Il est maintenant temps de mettre un frein à tant de violence. Nous lançons un appel aux militaires, à ces fonctionnaires des forces armées, aux effectifs qui se sont formés ici, (...) à ces épouses, à ces mères, pour que cesse ces répressions violentes envers nos jeunes, nos enfants."

Sur les réseaux sociaux aussi la mobilisation contre cette montée de violence s'organise. Dans ce pays où les Miss de beauté sont très populaires, celles-ci appellent également au calme. Elles sont d'ailleurs directement concernées puisque deux d'entre elles ont trouvé la mort lors de ces manifestations. C'est à travers une vidéo et des selfies au hashtag #Misses4Peace  qu'elles s'expriment pacifiquement comme Gabriela Isler, ancienne miss univers 2013.

— MISS UNIVERSO 2013 (@MissUniverso) 24 Février 2014

 

Pour rappel, la contestation étudiante a débuté suite au viol d'une jeune femme sur un campus universitaire à l'ouest du pays. Très vite les revendications de la jeunesse vénézuélienne ont fleuries. Ils dénoncent l'insécurité, les pénuries face aux articles de "première nécessité" et un coût de la vie beaucoup trop élevé appliqué par le gouvernement du successeur de Hugo Chávez, Nicolás Maduro. Le mouvement étudiant s'est déplacé jusqu'à Caracas, la capitale, où de violentes confrontations entre les étudiants et les partisans du pouvoir ont éclatés. Les étudiants restent mobilisés face à Nicolás Maduro qui, lui, dénonce une provocation de coup d'État soutenu par les États-Unis.