Le "Dîner de cons" de retour à Bruxelles

par
Laura
Temps de lecture 2 min.

«On est toujours le con d'un autre.» La morale du «Dîner de cons» de Francis Veber n'a pas pris une ride depuis sa création en 1993. Chez nous, Daniel Hanssens reprend avec plaisir le rôle de François Pignon, toujours invité par son complice de longue date Pascal Racan.

 

Pourquoi cette reprise Daniel Hanssens ?

«C'était le désir de retrouver ces personnages tellement savoureux. Un peu à l'instar de'La Grande Vadrouille', les gens ont beau le revoir de nombreuses fois, ils se marrent toujours. Ils adorent les répliques et les connaissent par coeur. C'est la troisième fois que nous le reprenons, cela nous permet d'approfondir les personnages.»

Comment ça se prépare?

«La pièce a été écrite mais aussi retravaillée par Francis Veber. Il a recoupé des choses, certaines longueurs que Pascal et moi avions repérées. Il a rajouté quelques bons mots. Nous aussi, nous avons grandi, tout comme les spectateurs. Il y a des choses qu'on pouvait jouer il y a 20 ans, qu'on ne peut plus faire aujourd'hui. Le jeu est de plus en plus rapide. Même les silences doivent être envisagés comme des répliques, sinon c'est du vide.»

Savoir que la pièce fait partie du répertoire et a été adaptée avec succès au cinéma, ça aide ou ça freine?

«Au niveau du jeu, je m'en fous. Mais au niveau de la promotion de la pièce, ce n'est pas plus moche. On sent que Veber à écrit ça pour Jacques Villeret, on le sent très fort.»

Vous aviez aussi joué il y a quelques années «L'emmerdeur» du même auteur et aussi avec Pascal  Racan. Quelle est la marque Veber?

«C'est le sens de la réplique et de la rythmique. À chaque fois, il se passe des choses inattendues. C'est un Feydeau actualisé mais qui reste très proche de nous. Cela pourrait arriver à n'importe qui. Qui n'a jamais été pris pour un con? Malheureusement, je crois que les dîners de cons ont existé et existent encore. C'est monstrueux! Certains font aussi des dîners de moches.»

Comment définiriez-vous votre complicité avec Pascal Racan?

«C'est une pièce qui nous a réunis. On s'est rendu compte que le jeu de notre duo fonctionnait très bien. Il y a un respect dans le travail. On s'écoute beaucoup et on partage le même rythme de jeu, c'est très important. C'est un grand acteur qui connaît très bien cette mécanique. On a construit aussi une chouette équipe. J'aime bien que chaque personnage soit moteur.»

15 x 2 places sont à gagner pour assister au "Dîner de cons"  le 26 février au Centre culturel d'Auderghem à 20h30. Pour jouer vous devez répondre à la question disponible sur ce lien.