Réparer au lieu de jeter, c'est bon pour la planète

Face à l'obsolescence programmée, et la tentation de remplacer nos bien usagés par du neuf, une solution économique, et surtout écologique, existe: la réparation. Une tendance qui, bien que de plus en plus absente ces dernières années, retrouve un nouvel essor avec les nombreuses structures d'apprentissage pour remettre à neuf soi-même ses biens du quotidien.
par
Laura
Temps de lecture 2 min.

 

Entretenir ses objets reste l'étape primordiale pour ne pas rentrer dans la spirale infernale du ‘j'achète, je consomme, je jette, j'achète… ‘ qui a tant d'impact sur notre planète. Nettoyer, poncer, huiler, recoudre… Tous ces gestes permettent de prolonger la vie, ou de donner une seconde jeunesse, aux biens que nous possédons. Une démarche d'entretien, de remise à neuf, voire d'upcycling, qui peut s'effectuer par ses propres moyens. En témoigne le nombre grandissant de structures qui voient le jour afin d'apprendre à réparer soi-même. Un passe-temps qui peut d'ailleurs vite devenir addictif et donner une certaine satisfaction face du travail effectué. Que dire alors du gain d'argent économisé? Un véritable bénéfice.

Repriser pour ne plus jeter

Une tâche sur une chemise, un trou dans une chaussette, un bouton manquant sur une veste… Ces situations nous poussent en général à délaisser nombre de nos habits pour en acheter de nouveaux. Cependant, l'industrie textile reste la deuxième plus polluante au monde après celle du pétrole. La fabrication d'un jean nécessite entre 7.000 et 11.000 litres d'eau contre 2.700 pour la fabrication d'un t-shirt. Et pourtant, des solutions beaucoup plus écologiques, économiques, voire divertissantes, s'offrent à nous pour éviter d'entrer dans cette surenchère consumériste. C'est ce que propose ‘Pool' à Bruxelles, qui met à disposition des machines à coudre au sein de ses pop-up stores ou des ateliers à domicile en groupe. Idéal pour ceux qui souhaitent effectuer une retouche rapide, rafistoler un bouton ou refaire un ourlet mais qui ne possèdent pas forcément le matériel adéquat à la maison.

Ph. Pool

Il existe également un autre moyen de se lancer de manière plus concrète dans la réparation des textiles qui traînent à la maison. De nombreux cours de couture sont actuellement proposés à travers le pays afin d'apprendre à manier la machine à coudre et apprendre à reprise à moindre coût comme c'est le cas de ‘CoursdeCouture.org'. De son côté l'asbl ‘Les Cadavres Exquis asbl', dans un esprit de sensibilisation à la récupération, propose des cours de couture à la carte afin d'effectuer des retouches personnalisées.

Ph. ©angélique vecray

Réparer et lutter contre l'obsolescence programmée

Si votre machine à café fait des siennes, que votre grille-pain ne fonctionne plus, que votre vélo n'avance plus, ou que le jouet de votre enfant semble avoir rendu l'âme, pensez à la réparer avant de vous en débarrasser. À travers son association d'économie sociale et solidaire qui souhaite lutter contre l'obsolescence programmée et réduire les déchets, Repair Together propose de vous aider à réparer vos biens. Ceux qui le souhaitent peuvent donc se rendre librement dans l'un des nombreux Repair Cafés à travers la Belgique. Sur place, des bénévoles électriciens, couturiers, menuisiers et autres réparateurs vous attendent avec le matériel adéquat pour apprendre à donner une seconde vie à vos biens. Une manière non seulement de réduire la consommation de matières premières mais également de partager un précieux savoir-faire. La liste des Repair Cafés est disponible sur le site repairtogether.be.

Si vous souhaitez aller encore plus et vous débrouiller tout seul, il suffit de se former. C'est l'idée imaginée par ‘Les Débrouillardes'. Présent à Bruxelles, en Wallonie ainsi qu'en Flandre, celle-ci propose des formations de bricolages (électricité, restauration de meubles, peinture, plomberie…) accessibles à tous.  Une manière d'apprendre les bases de Do It Yourself (DIY) et de venir à bout soi-même de tous les travaux du quotidien.

 

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Les Debrouillardes (@lesdebrouillardes) le

Une formule également proposée par l'asbl ‘Fais-le toi-même' lancée il y a deux ans, dont l'objectif est l'émancipation par le savoir-faire manuel et créatif. Outre des cours de DIY, elle met à disposition de ceux qui le souhaitent un espace de travail partagé et une matériauthèque afin de pouvoir réaliser ses travaux et réparations dans un cadre idéal.

Ph. fais-le toi-même

 

Laura Sengler