10 minutes de méditation par jour suffisent pour chasser l'anxiété

Dix minutes par jour de méditation de pleine conscience peuvent suffire pour aider les tempéraments anxieux à se concentrer sur une tâche dans le moment présent, selon une nouvelle étude canadienne.
par
Laura
Temps de lecture 2 min.

Pratiquer quotidiennement la méditation de pleine conscience aide les personnes anxieuses à se focaliser sur les tâches qu'elles exécutent, se libérant ainsi des pensées anxiogènes qui tournent en boucle, caractéristiques des états anxieux, indique une étude canadienne de l'université de Waterloo.

 

Les 82 étudiants suivis pour les besoins de l'expérience ont dû exécuter une tâche sur un ordinateur en étant interrompus à plusieurs reprises afin de mesurer leur capacité à rester concentrés sur la tâche en question.

Les chercheurs ont réparti de manière aléatoire les participants dans deux groupes. Avant d'être réévalués, un groupe témoin a écouté une histoire audio tandis que l'autre groupe a effectué un exercice court de méditation.

Diminution des pensées parasites

D'après les résultats, les "méditants" ont vu leurs pensées parasites diminuer, révélant l'effet protecteur de la méditation sur les ruminations, et ont réussi à se concentrer malgré les interruptions. "Les pensées vagabondes occupent environ la moitié de la conscience de n'importe quelle personne chaque jour. Chez les personnes anxieuses, les pensées obsédantes peuvent affecter la capacité à apprendre, accomplir des tâches, ou même à fonctionner sans risque", explique le docteur Xu.

Détourner l'attention

Autre bénéfice, la méditation a pu modifier le lieu de l'attention en la détournant sur le monde extérieur suggérant que ce type de pratiques pourraient servir de traitement aux personnes les plus anxieuses.

Quand on débute la méditation, le but est de fixer son attention sur sa respiration, pendant les 10 minutes de pratique, sans se fixer d'objectif. On va suivre le parcours de l'air en prenant une inspiration profonde et une expiration assez longue et bien observer le petit temps suspendu avant la prochaine inspiration. Ramener systématiquement son attention sur son souffle permet de s'ancrer dans le moment présent. Ensuite, l'entraînement consiste à prendre conscience des parties du corps qui sont en contact avec le sol ou la chaise si l'on est assis.

Ces travaux ont été publiés dans la revue Consciousness and Cognition. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1053810016303142