Deux ans après le tremblement de terre, le Népal se reconstruit

Il y a deux ans jour pour jour, un puissant tremblement de terre de 7,8 sur l'échelle de Richter frappait le Népal. Le pays est toujours en phase de reconstruction.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

Le 25 avril 2015, la terre tremblait fortement au Népal. Près de 8.900 personnes allaient trouver la mort lors de cette puissante secousse. Plus de 600.000 maisons étaient également détruites ou abîmées, et de nombreux Népalais vivent toujours dans des préfabriqués. Le gouvernement avait alors promis une indemnisation de 2.000 $ par logement détruit afin de soutenir la reconstruction. Quelque 8.000 écoles ont également été détruites, mettant en péril la scolarisation des enfants (voir ci-dessous).

Au lendemain de la catastrophe, 4,1 milliards $ avaient été promis par la communauté internationale. Ces moyens financiers ont permis au gouvernement de mettre des mesures d'indemnisation à disposition des victimes, notamment afin de reconstruire les maisons. «Le déblocage des fonds a été un peu lent du fait des procédures», déplore un travailleur humanitaire installé dans le pays. «Mais l'argent commence à arriver chez les particuliers qui en ont besoin. La reconstruction devrait donc accélérer.»

 

AFP / P. Mathema

Combien de temps faudra-t-il pour reconstruire le pays? Les experts ont du mal à se prononcer. Les principaux travaux devraient être terminés d'ici cinq ans. Il faudra néanmoins s'assurer que les fonds étrangers continuent de soutenir ce pays à l'économie fragile. Et rien n'est moins sûr, alors que la communauté internationale fait face à d'autres situations compliquées (réfugiés en Europe, famine dans la Corne de l'Afrique).

 

«1.700 écoles ont été reconstruites, sur 8.000 détruites»

Sven Coppens est responsable de Plan International au Népal, une ONG qui travaille particulièrement au profit des enfants. La situation sur le terrain reste précaire. Il se satisfait toutefois de constater que la reconstruction accélère.

De nombreuses écoles ont été détruites. Qu'en est-il de la scolarisation des enfants?

«Sur 8.000 écoles détruites, près de 1.700 ont été reconstruites. Dans les autres cas, les enfants peuvent être scolarisés dans des préfabriqués. Il reste donc du travail, mais la situation est correcte. Nous faisons toutefois face à un autre problème: le travail et le trafic des enfants. Il est difficile d'avoir un état des lieux précis de la situation. Mais on constate sur le terrain que, dans certaines familles très pauvres, les enfants doivent rapporter de l'argent. Ils sont donc mis au travail, au détriment de leur scolarité.»

Comment lutter contre ce phénomène?

«C'est assez difficile, puisque c'est une conséquence de la pauvreté. Au lendemain du séisme, nous avons pratiqué le ‘cash for work', de l'argent contre du travail. C'est-à-dire que nous avons employé de nombreuses personnes pour des travaux communautaires (reconstruction d'écoles, de routes…). Plus de 12.000 personnes ont bénéficié de ce dispositif grâce à l'aide Plan Belgique (qui a fourni, dans l'ensemble, une aide de 800.000 €). Mais la vraie solution réside dans une réduction structurelle de la pauvreté.»