Les voyageurs belges sous-estiment le paludisme

Les cas de paludisme constatés chez nous sont en hausse. En cause : des déplacements plus fréquents dans les zones à risque et un comportement imprudent de la part des voyageurs belges.
par
Nicolas
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L'Institut de médecine tropicale (IMT) d'Anvers a recensé 327 cas de paludisme contractés par les voyageurs belges de retour des zones à risque. C'est beaucoup qu'en 2012 (215), et depuis lors les chiffres ne font qu'augmenter alors que la maladie est en recul dans le monde, le nombre de cas ayant baissé de 20 % entre 2010 et 2015.

«Nous n'avons pas d'explication à cette augmentation mais les gens partent plus souvent en voyage et vont également plus loin. Ils ne sont pas toujours conscients des risques non plus», explique le docteur Ula Maniewski de la Clinique de voyage de l'IMT.

La prévention avant tout

La prévention reste très efficace rappelle la spécialiste qui évoque les comportements à adopter : consulter un médecin avant son départ, porter des vêtements couvrant tout le corps pour prévenir des piqûres de moustique, et dans les zones le plus à risque, la prise d'un traitement anti-malaria.

Ce qui inquiète les scientifiques, ce sont particulièrement les cas de rechute constatés ces dernières années. Si le malade réagit bien dans un premier temps au traitement qui allie deux composantes, il retombe malade quelques temps après une visible rémission. Des études doivent le confirmer, mais le regard des chercheurs penchent sur une éventuelle mauvaise absorption de la deuxième composante du traitement traditionnellement administré. L'IMT n'exclut pas non plus une possible évolution du parasite vers une forme plus résistante. Là aussi la recherche devra le confirmer.

Outre les voyageurs, l'Institut rappelle aussi aux soignants de première ligne de bien prendre en compte l'éventualité du paludisme lorsque le patient revient de voyage d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique centrale . La fièvre reste le premier symptôme de la malaria qui dans certains cas peut encore s'avérer mortelle.