Présidentielle française : un duel Macron-Le Pen au second tour
En France, le candidat de tendance libérale Emmanuel Macron (En marche!) est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle avec 23,7% des voix. Au second tour, il affrontera la candidate d'extrême droite Marine Le Pen (FN, 21,7%).
Une troisième place "disputée"
La troisième place voit une égalité entre François Fillon (Les Républicains) et Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) tous les deux estimés à 19,5%.
Un autre institut de sondages, la Sofres, donne pour sa part Marine Le Pen et Emmanuel Macron à égalité, à 23% tous les deux devant François Fillon et Jean-Luc Mélenchon qui sont eux aussi à égalité (19%).
Benoît Hamon (Parti socialiste) récolterait 6,2% des voix. Les scores annoncés des autres candidats: 5% pour Nicolas Dupont-Aignan, 1,5% pour Jean Lassalle, 1,2% pour Philippe Poutou, 0,8% pour François Asselineau, 0,7% pour Nathalie Arthaud et 0,2% pour Jacques Cheminade.
La participation au premier tour de l'élection présidentielle française s'élevait à 77% à 19h20, selon une estimation Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et Le Monde à partir d'un échantillon représentatif de 500 bureaux de vote.
En 2012, la participation définitive avait atteint 79,48%.
Des ralliements à Emmanuel Macron
Très vite après l'annonce des résultats, le candidat socialiste Benoît Hamon a appelé à voter Emmanuel Macron au second tour qui se tiendra dans deux semaines,"même si celui-ci ne représente pas la gauche" et préférant «un rival politique à une ennemie de la République».
Le député des Yvelines a reconnu «une sanction historique» pour le Parti Socialiste, évincé du second tour de la présidentielle pour la deuxième fois en quinze ans par le Front National.
L'ancien ministre de l'Education nationale a par ailleurs salué sa campagne «démocratique, sociale, écologique, européenne» avant d'ajouter qu'il sera présent pour la bataille des législatives et pour le futur du PS.
"J'ai échoué à déjouer le désastre qui s'annonçait. J'en assume pleinement la responsabilité", a déclaré Benoît Hamon devant des supporters très déçus de son score.
Le candidat Les Républicains François Fillon a annoncé qu'il votera pour Emmanuel Macron également.
Dans le camp de la droite, le président de la région PACA Christian Estrosi a lui aussi appelé à préférer le candidat du mouvement "En marche !" le 7 mai. il a était très rapidement suivi par un autre membre des Républicains, soutien de François Fillon, François Baroin. Toujours chez les Républicains, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne Rhône-Alpes a souhaité aussi que son parti adopte une ligne commune anti-Le Pen.
L'amertume régnait aussi dans le camp des Républicains. Le député européen Renaud Muselier n'a pas manqué de pointer la responsabilité de François Fillon dans la deuxième défaite consécutive de l'ancien UMP à une élection présidentielle.