Fusillade Champs-Elysées: François Hollande évoque "les pistes d'ordre terroriste" et l'EI revendique l'attaque

Le président français François Hollande a affirmé jeudi soir que "les pistes" sur l'attaque qui a tué un policier sur l'avenue des Champs-Elysées à Paris, "sont d'ordre terroriste", lors d'une conférence de presse au sortir d'une réunion de crise.
par
Belga
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L'organe de propagande du groupe terroriste État islamique (EI), l'agence Amaq, a revendiqué l'attaque quasi simultanément. Moins de trois heures après la fusillade, l'agence Amaq a communiqué que l'EI revendiquait l'attaque. La communication du groupe terroriste attribuerait l'agression à "Abu Yousef al-Belgiki", suggérant des liens avec la Belgique.

AFP

Identité non révélée

L'expert belge Pieter Van Ostaeyen, contacté jeudi soir par Belga, n'était cependant pas en mesure de confirmer l'identité de cet attaquant. Il ne peut l'identifier dans sa base de données des combattants belges partis rejoindre l'EI. L'expert soupçonne que l'assaillant était chargé d'exécuter l'attaque, et n'a pas agi de son propre chef.

Les autorités françaises ont indiqué que l'identité de l'auteur présumé, abattu, était connue et vérifiée, sans la révéler pour autant. Selon les médias français, il s'agit d'un homme de 39 ans, né en région parisienne et connu pour des faits de violences à l'encontre de représentants de l'autorité en France.

Second suspect ?

Le procureur de Paris, François Molins, a précisé que des investigations étaient en cours pour déterminer si le suspect a bénéficié de complicités.

Plus tôt, un avis de recherche a été émis par la police française pour un second suspect arrivé en France en train, depuis la Belgique, selon un document cité par l'agence Reuters mais qui n'a pas été confirmé par les autorités françaises. Contactée par l'agence Belga, la police fédérale belge n'était pas en mesure de communiquer à ce sujet dans la nuit de jeudi à vendredi.

Réactions

"Je condamne cette lâche et ignoble agression à Paris sur les Champs-Elysees. Soutien à la France", a communiqué le Premier ministre Charles Michel (MR) sur le réseau social Twitter vers 22h jeudi. Le chef de la diplomatie, Didier Reynders (MR) a également présenté "toutes nos condoléances à la famille du policier tué et notre soutien aux blessés dans cette agression ignoble". Le ministre des Affaires intérieures, Jan Jambon (N-VA), a pour sa part témoigné, via le même canal, de sa solidarité avec le corps de police, "victime de cette violence".

La chancelière allemande Angela Merkel a exprimé sa "compassion aux victimes et à leurs familles" et présenté ses condoléances au président français François Hollande, selon son porte-parole, Steffen Seibert L'Allemagne a également indiqué se tenir "de façon ferme et déterminée aux côtés de la France" après la fusillade. "Nouvelles choquantes de Paris. Nous pleurons les victimes et nous tenons de façon ferme et déterminée aux côtés de la France", a communiqué le ministère allemand des Affaires étrangères sur son compte Twitter.

Outre-Atlantique, le président américain Donald Trump, évoquant "une attaque terroriste" avant même que cette piste soit prise en compte par les autorités françaises, a présenté ses "condoléances au peuple de France".

Interpellations

L'homme signalé jeudi par les services belges à leurs homologues français, soupçonné d'avoir voulu se rendre en France, touchée jeudi soir par un attentat sur les Champs-Elysées, s'est présenté dans un commissariat d'Anvers, a indiqué le porte-parole du ministère français de l'Intérieur vendredi.

"L'homme faisant l'objet d'un avis de recherche diffusé par les autorités belges s'est présenté dans un commissariat d'Anvers", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet. Par ailleurs, trois membres de l'entourage familial de l'assaillant des Champs-Elysées ont été interpellés et placés en garde à vue, selon des sources judiciaires relayées par les médias français.

Les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Jan Jambon et Koen Geens, n'ont pas confirmé les liens avec la Belgique qui ont été évoqués à la suite de l'attentat.

"Nous n'avons pour le moment aucune information sur un lien belge", a indiqué M. Geens vendredi matin lors de son arrivée au conseil des ministres. L'homme soupçonné d'être l'auteur de la fusillade est un Français, a précisé M. Jambon. Q