Présidentielle française - Deux hommes soupçonnés de préparer un attentat arrêtés à cinq jours de la présidentielle

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Deux hommes radicalisés, soupçonnés de préparer un attentat "imminent", ont été arrêtés mardi à Marseille dans le sud de la France, cinq jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, a-t-on appris de sources proches de l'enquête. Les deux hommes de 23 et 29 ans sont "soupçonnés d'un passage à l'acte imminent", a précisé l'une de ces sources. Ils ont été arrêtés par les services de renseignement intérieur dans le cadre d'une enquête pour association de malfaiteurs terroriste, ouverte à Paris.

Les deux interpellés avaient un projet d'attentat "certain", "dans les tous prochains jours sur le sol français", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl, lors d'un point de presse.

Des perquisitions à Marseille ont permis de trouver "des éléments permettant de matérialiser cet attentat" et des "opérations de sécurisation et de déminage" sont en cours sur place, a-t-il ajouté.

Les deux hommes étaient "connus pour leur radicalisation" et ont déjà été incarcérés pour des faits sans caractère terroriste, selon une source proche de l'enquête.

"Tout est mis en oeuvre pour assurer la sécurité de ce rendez-vous majeur pour notre République" qu'est l'élection présidentielle, a assuré le ministre tout en pointant "un risque terroriste qui reste plus élevé que jamais".

Plus de 50.000 policiers et gendarmes, appuyés par les militaires de l'opération Sentinelle, seront mobilisés pour assurer la sécurité de l'élection, notamment dans les 67.000 lieux de vote dimanche.

La France est particulièrement visée notamment car elle fait partie des pays intervenant en Syrie contre le groupe djihadiste Etat islamique. Les deux dernières attaques ont d'ailleurs visé des militaires, sans les tuer, au musée du Louvre et à l'aéroport d'Orly.

Cinq projets d'attentats ont été déjoués depuis le début de l'année 2017, après 17 en 2016, a affirmé le 21 mars le Premier ministre Bernard Cazeneuve.

Instauré dans la foulée des attaques djihadistes du 13 novembre 2015 à Paris, les plus meurtriers jamais commis en France avec 130 personnes tuées, l'état d'urgence a été prolongé jusqu'à l'été 2017 car la période électorale, avec la présidentielle puis les législatives en juin, "accroît encore les risques de passage à l'acte des terroristes" selon les autorités.

source: Belga