Le Conseil des femmes francophones de Belgique réaffirme le droit à l'avortement

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Belga
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Le Conseil des femmes francophones de Belgique, coupole d'une centaine d'associations, mène ce mercredi matin une action "Persil" à la gare de Louvain-la-Neuve. Le persil est un abortif traditionnel, symbole du combat pour l'avortement en Amérique latine. L'idée est de distribuer des signets et des pins pour ouvrir le dialogue avec les étudiants qui se rendent dans les auditoires. "Maman si je veux, quand je veux, comme je veux! ", indique le signet distribué. Le Conseil des femmes francophones demande que l'accès à l'IVG soit reconnu comme un droit à la santé, et non comme délit dépénalisé. "Il s'agit d'une action globale - des distributions semblables sont menées aujourd'hui à Liège et à Bruxelles - décidée de longue date, bien avant que les propos du professeur invité de l'Université catholique de Louvain (UCL) Stéphane Mercier soient rendus publics. Nous continuerons également l'action à Louvain-la-Neuve ce midi", précise Hélène Ryckmans, une des administratrices du Conseil des femmes francophones.

Pour les responsables de l'association, le droit à l'avortement doit être universel et inaliénable et la reconnaissance du droit des femmes à maîtriser leur fécondité, y compris en recourant à l'avortement, apparaît comme essentielle pour garantir leur autonomie et leur dignité. Le conseil constate cependant que ce droit est remis régulièrement en question dans des discours radicaux mais aussi via certaines propositions de loi, y compris en Belgique. D'où l'action globale de sensibilisation menée ce mercredi dans plusieurs villes francophones.

Dimanche à Bruxelles, quelque 1.500 personnes, selon la police, ont participé à la 8e édition de la "Marche pour la vie", une manifestation contre l'avortement, l'euthanasie et le droit des femmes à disposer de leur propre corps. D'après les organisateurs de l'événement, 57 interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont effectuées quotidiennement en Belgique, ce qui, selon eux, est contraire à la dignité humaine.

Source: Belga