Scandale à l'abattoir de Tielt

Animal Rights a filmé durant un mois en cachette «les pratiques frauduleuses du plus grand abattoir de Belgique». Elle demande la fermeture de l'abattoir, au nom de la «souffrance inimaginable» que les porcs y endurent.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

Les images de l'organisation de défense des animaux Animal Rights montrent les actes de maltraitance dont sont victimes les porcs à leur arrivée à l'abattoir de Tielt. Elles montrent notamment les chocs électriques qui sont administrés aux porcs. En outre, «nous avons vu des porcs estropiés qui sont brutalement traînés par les oreilles. Un cochon qui n'est pas en mesure de pouvoir marcher est, lui, tiré hors du camion à l'aide de chaînes autour de ses pattes.»

Malgré les obligations légales qui imposent, en Flandre, l'étourdissement des animaux avant leur abattage, on peut voir sur les images à plusieurs reprises des porcs qui sont entièrement abattus sans étourdissement et égorgés. Certains porcs morts, durant le transport par exemple, sont quand même utilisés pour une future commercialisation alors qu'ils devraient en principe être retirés du marché.

Suite à ces révélations, la chaîne de supermarchés Delhaize a mis un terme à sa collaboration avec l'abattoir. Debra-Group, une des plus grandes entreprises d'abattage de viande porcine en Belgique, qui détient l'abattoir, a ouvert une enquête en interne. Gaia exige que les activités d'abattage de l'abattoir incriminé soient immédiatement suspendues. «Mais il y a aussi un problème d'affaiblissement des normes», continue le président de l'organisation de protection des animaux, Michel Vandenbosch. «C'est un problème de culture d'entreprise, et les responsables ne sont pas uniquement les 'petits employés' mais aussi les dirigeants de l'abattoir.»