Au Texas, les médecins ne devront plus prévenir les femmes enceintes en cas de malformation du foetus

Le Sénat du Texas a adopté un projet de loi controversé n'obligeant plus les gynécologues à prévenir les futurs parents d'une malformation ou d'une maladie du bébé.
par
Laura
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Les gynécos texans pourront désormais mentir en toute légalité à leurs patientes. Mardi, le sénat du Texas a en effet adopté un projet de loi permettant aux médecins de ne pas divulguer certaines informations concernant la santé du futur bébé.

Polémique

Un projet de loi polémique qui ne permettra plus non plus aux parents, dont l'enfant est né handicapé, de poursuivre en justice les médecins pour ne pas les avoir mis au courant du problème, même s'ils avaient découvert la pathologie pendant les tests prénataux comme l'explique le Huffington Post. Selon le sénateur Brandon Creighton, les médecins pourraient toutefois être poursuivis pour faute professionnelle. Cependant, lors de la présentation du projet de loi ce dernier a déclaré qu'il était "inacceptable que les médecins puissent être pénalisés pour embrasser la sainteté de la vie".

Anti-IVG

Ce projet de loi pose également question concernant le droit à l'avortement puisqu'avec cette mesure les médecins pro-vie pourraient implicitement faire éviter les tests prénataux afin de ne pas mettre un terme à la grossesse. Pour Heather Busby, directrice du mouvement pour le droit à l'avortement Naral Texas, ceci "permettrait aux médecins de mentir à leurs patients". "C'est une autre tentative à peine voilée d'empêcher les Texanes à accéder à leur droit constitutionnel à l'avortement", rajoute-t-elle.

Une manière également d'aller à l'encontre des droits des femmes comme le rappelle le sénateur démocrate José Rodriguez, "il semble qu'il s'agisse de restreindre et de limiter davantage le droit de la femme d'exercer son choix concernant ce qu'elle va faire en cas de problèmes graves chez le foetus", rajoute-t-il.

Avant sa mise en application, le projet de loi doit encore être adopté par la Chambre des représentants de l'Etat avant d'être ensuite validé par le gouverneur républicain Greg Abbott. Toutefois, comme le rappelle LCI, ce dernier est connu pour fermement opposé à l'IVG.