Attentats du 22 mars : Les visages du terrorisme

IBRAHIM et KHALID EL BAKRAOUI

Ph. AFP

Les frères El Bakraoui, figures du grand banditisme en Belgique, ont été formellement identifiés comme deux des trois kamikazes qui ont déclenché leurs bombes le 22 mars. Ibrahim s'est fait exploser à l'aéroport de Zaventem à 7h58, près de l'accueil de Brussels Airlines et celui d'American Airlines. Khalid a, lui, actionné son dispositif meurtrier à 9h11 explosion à la station de métro Maelbeek, en plein cœur du quartier européen.

NAJIM LAACHRAOUI

Photo AFP / INTERPOL

Déjà contrôlé le 9 septembre à la frontière austro-hongroise avec Salah Abdeslam, Najim Laachraoui est le deuxième kamikaze qui s'est fait sauter à l'aéroport de Zaventem où il a travaillé durant cinq ans. Il est soupçonné d'avoir été «l'artificier» de cet attentat ainsi que de ceux de Paris.

MOHAMED ABRINI

BELGA /FEDERAL POLICE

Mohamed Abrini est le troisième terroriste du commando à l'aéroport de Zaventem. « L'homme au chapeau » y a abandonné un sac rempli d'explosifs avant de prendre la fuite. Proche de Salah Abdeslam, ce Belgo-Marocain de 32 ans recherché depuis les attentats de Paris a été interpellé le 8 avril 2016 à Anderlecht et il est en détention préventive à la prison de Nivelles.

OSAMA KRAYEM et HERVE B.M

Le Suédois Osama Krayem et le ressortissant rwandais Hervé B.M ont été interpellés le 8 avril à Laeken. Krayem a été filmé à la Station Pétillon en compagnie de Khalid El Bakraoui. Les deux hommes ont été inculpés de participation aux activités d'un groupe terroriste et d'assassinats terroristes.

BILAL EL MAKHOUKHI

BELGA / L. CLAESSEN

Le testament audio d'Ibrahim El Bakraoui fait allusion à un ‘Abou Imran', le nom de guerre de Bilal El Makhoukhi en Syrie en 2012. Soupçonné d'avoir apporté de l'aide à Abrini et Krayem, il a été interpellé le 8 avril à Laeken et est actuellement en détention préventive.

SMAIL et IBRAHIM FARISI

Inculpé de participation aux activités d'un groupe terroriste, d'assassinats et de tentatives d'assassinats terroristes, comme auteur, coauteur ou complice, Smaïl a loué l'appartement de l'avenue des Casernes, à Etterbeek, d'où sont partis Osama Krayem et Khalid El Bakraoui le matin des attentats. Placés sous mandat d'arrêt le 12 avril 2016, Smaïl est en détention préventive, Ibrahim a été libéré à la mi-novembre.

ALI EL HADDAD ASUFI

Ce Belge de 31 ans aurait eu une fonction de logisticien lors de la préparation des attentats et aurait été en contact téléphonique avec plusieurs noms du dossier. Interpellé le 9 juin 2016, il a été et inculpé des mêmes chefs d'accusation que les frères Farisi.

BELGA / L. DIEFFEMBACQ

YOUSSEF EL AJMI

Ami d'enfance de Khalid El Bakraoui et d'Ali El Haddad Asufi, El Ajmi serait aussi lié à l'appartement d'Etterbeek où l'attentat commis à la station de métro Maelbeek a été préparé. Il est inculpé depuis le 17 juin 2016 des mêmes chefs d'accusation que les frères Farisi et qu'Asufi.

Dossiers connexes :

Yassine Atar, Aboubaker O., Mohamed B., Samir Chahjouani, Moustapha Benhattal et Jawad Benhattal sont dans le collimateur de la justice. Alors que les trois premiers –proche ou membre de la famille des frères El Bakraoui- sont soupçonnés d'aide logistique aux terroristes, les trois derniers ont été interpellés pour avoir planifié un attentat le 19 juin, pendant la rencontre des Diables Rouges dans la fanzone de la place Rogier à Bruxelles, durant l'Euro français.

Oussama Atar, cerveau des attentats ?

Ph. D. R.

Des indices forts laissent penser que le Belge Oussama Atar, 32 ans, serait le cerveau ou tout du moins l'inspirateur des attentats et qu'il se cacherait derrière le nom d' «Abou Ahmad». Cousin des frères El Bakraoui et frère de Yassine Atar, cet ancien détenu belge en Irak activement recherché a un passé jihadiste qui remonte au début des années 2000. Il a notamment séjourné en Irak, dans la même prison qu'Abu Bakr al-Baghdadi, devenu plus tard le leader de l' «Etat islamique ». Oussama Atar a été libéré en 2012, après près de dix ans de détention en Irak, en raison d'un état de santé très dégradé. Alors qu'on ignore s'il se trouve en Syrie ou s'il se cache en Belgique ou en Europe, Oussama Atar a toujours nié être le cerveau de ces attentats.