Ils étaient 14.000 manifestants à défendre le non-marchand

La manifestation nationale des secteurs non-marchands a rassemblé 14.000 personnes hier à Bruxelles, selon la police. Les syndicats, qui attendaient 10.000 personnes, évoquent 17.000 participants.
par
Pierre
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Un cortège rouge, bleu et vert s'est élancé vers 10h45 dans le boulevard Botanique à Bruxelles, marquant le début d'un nouvelle manifestation nationale des secteurs non-marchands. Les militants libéraux portaient symboliquement des lunettes de soleil en ce premier jour de printemps, car les décisions politiques "brillent par leur absence" et éblouissent les travailleurs, selon la CGSLB.

Cela fait des mois que les syndicats réclament de nouveaux accords sociaux pour le secteur, qui recouvre tant les hôpitaux que l'aide à la jeunesse, les maisons de repos ou le socioculturel.

Des discussions qui n'avancent pas

Des négociations ont bien été entamées au fédéral et au sein des entités fédérées, mais les discussions n'avancent pas, dénoncent les syndicats.

"On nous marche sur les pieds", clame Christian Masai, secrétaire fédéral du Setca. "Il nous faut un budget pour pouvoir avancer dans les accords sociaux."

"Ca patauge", approuve Eric Dubois, secrétaire national de la CGSLB. "Il n'y a pour l'instant ni décisions politiques, ni budgétaires." Les réunions qui se sont tenues jusqu'ici avec les responsables politiques "relèvent de l'occupationnel, alors qu'on nous a promis des accords avant l'été", souligne-t-il.

Les travailleurs réclament de meilleures conditions de travail, c'est-à-dire notamment une réduction collective du temps de travail avec des embauches compensatoires, ainsi qu'une amélioration du pouvoir d'achat.

"Il nous faut plus de bras pour rendre service à la population", selon Patricia Piette, secrétaire nationale à la CNE.

Au niveau fédéral, une réunion est prévue jeudi, tandis qu'une rencontre doit avoir lieu le 31 mars avec la Fédération Wallonie-Bruxelles. Au niveau régional, rien n'est programmé.