La forme et la taille du nez ont évolué pour s'adapter au climat

par
ThomasW
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Le climat a influencé les formes de nez. En effet, la forme et la taille du nez ont évolué pour s'adapter aux différents types de climat sur la Terre, selon une étude.

Ces conclusions, ont relevé les auteurs de ces travaux, confortent celles de précédentes études selon lesquelles les personnes dont les ancêtres vivaient dans un climat chaud et humide avaient tendance à avoir des narines plus larges que les descendants de populations de régions froides et sèches.

"Pas de forme de nez universellement meilleure"

Selon eux, des narines plus étroites permettent d'accroître l'humidité de l'air en le réchauffant, ce qui est appréciable dans des régions plus froides et sèches. L'air froid et sec n'est pas bon pour les voies respiratoires, a relevé Arslan Zaidi, du département d'anthropologie de la Pennsylvania State University. "Il n'y a pas de forme de nez universellement meilleure, la réalité c'est que nos ancêtres étaient adaptés à leur environnement".

476 volontaires des quatre coins du monde

L'équipe scientifique internationale a utilisé des images en 3D pour mesurer la forme du nez de 476 volontaires dont les ancêtres vivaient dans le Sud et l'Est asiatique, en Afrique de l'Ouest et en Europe du Nord.

Ils ont reconnu que l'histoire de l'évolution du nez était complexe et avancé que d'autres facteurs, notamment les préférences culturelles dans le choix du partenaire sexuel, pourraient aussi avoir joué un rôle.

Des retombées médicales et anthropologiques ?

Examiner cette évolution et l'adaptation nasale au climat pourrait avoir des retombées médicales et anthropologiques.

En effet, "les études sur l'adaptation humaine à l'environnement sont essentielles à notre compréhension des maladies et pourraient apporter des éclairages sur les origines de certaines pathologies, comme l'anémie à cellules falciformes, l'allergie au lactose ou le cancer de la peau qui sont plus fréquentes chez certaines populations", ont souligné les scientifiques.

Il pourrait être, selon eux, opportun d'approfondir le sujet pour savoir si la forme du nez et la taille de la cavité nasale sont liées au risque de contracter une maladie respiratoire quand une personne vit dans un climat différent de celui où vivaient ses ancêtres.

L'étude a été publiée le 16 mars dans la revue scientifique américaine PLOS Genetics.