CETA: Magnette reconnaît des difficultés avec le fédéral et menace de ne pas ratifier

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Belga
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Le ministre-président wallon Paul Magnette a reconnu mardi des difficultés avec le gouvernement fédéral dans la mise en oeuvre de l'accord intra-belge âprement négocié l'automne par le Wallon avant d'autoriser la Belgique à signer le CETA, l'accord commercial entre l'Union européenne et le Canada. "Ce n'est pas simple", a-t-il commenté mardi en marge de la présentation de son ouvrage sur la saga de l'automne dernier.

Pour donner son feu vert, la Wallonie avait notamment exigé que la Belgique interroge la Cour de Justice de l'Union européenne sur la conformité de certains aspects de l'accord commercial avec les traités européens avant toute ratification du CETA.

Ces questions, qui doivent être rassemblées dans un mémoire rédigé par le gouvernement fédéral, font actuellement l'objet de négociations entre le niveau wallon et fédéral.

"Certains veulent restreindre les questions alors que nous les voulons aussi larges que possibles", a expliqué M. Magnette, déplorant au passage que "beaucoup (au niveau fédéral, ndlr) continuent à minimiser" l'intérêt de la démarche réclamée par la Wallonie.

"Mais tant que nous n'aurons pas les réponses de la Cour européenne, nous ne ratifierons pas", a-t-il averti, précisant que les Wallons n'étaient pas les plus pressés à voir le traité entrer pleinement en application.

Devant les journalistes, le ministre-président a rappelé que la Wallonie n'avait donné son vert à la signature du CETA qu'après avoir reçu la promesse de voir dix-neuf engagements concrétisés: "Nous voulons qu'ils soient intégralement traduits (...) sinon nous ne ratifierons pas le traité", a-t-il conclu.

Source: Belga