La Chine promet de rendre un «ciel bleu» à ses habitants
Le numéro deux du régime communiste a assuré que son gouvernement renforcerait cette année les normes écologiques et les ferait appliquer de façon plus stricte. «Nous fermerons sans hésitation selon la loi les entreprises non conformes» aux normes d'émission, a affirmé le Premier ministre. «Ceux qui polluent en cachette ou qui fraudent seront sévèrement punis», a-t-il lancé, promettant que «le bleu azur se verra davantage chaque année».
Il a mentionné notamment la pollution provoquée par l'utilisation du charbon, qui assure toujours 62% du bilan énergétique chinois, même si la part de cette énergie particulièrement polluante a baissé de deux points l'an dernier. Plus de 3 millions de ménages passeront du charbon à l'électricité ou au gaz cette année, a indiqué le Premier ministre.
Des risques économiques «maîtrisables»
Lors du même discours, Li Keqiang a assuré que les risques menaçant le système financier chinois, alimentés par des bulles spéculatives et une envolée de la dette, sont «maîtrisables». «Les fondamentaux de l'économie demeurent robustes, les ratios de capitaux propres des banques demeurent élevés (...) Nous avons la ferme conviction, mais aussi les capacités de maîtriser les risques systémiques», a-t-il estimé.
Avec des abaissements répétés des taux d'intérêt depuis fin 2014, Pékin avait rendu le crédit extrêmement bon marché pour stimuler une activité à bout de souffle. En fait, ces énormes liquidités ont essentiellement alimenté des bulles spéculatives, notamment l'immobilier, tandis que la dette totale du pays (publique et privée) s'envolait au-dessus de 270% du PIB. Dans l'industrie lourde, nombre de groupes étatiques structurellement déficitaires et en surcapacité, ne survivent que grâce aux crédits généreusement accordés par les banques publiques.
Des firmes endettées
«Réduire le niveau d'endettement des entreprises sera une priorité majeure en 2017», a promis Li Keqiang.
Quant au douloureux rééquilibrage en cours, en faveur du secteur privé, des services et de la consommation intérieure, les «pouvoirs discrétionnaires» de l'Etat seront réduits pour «offrir au marché des marges de manuvre accrues», a indiqué le Premier ministre. «Tous les secteurs auxquels l'accès n'est pas interdit explicitement par la loi ou des réglementations devront s'ouvrir à tous les acteurs de marché», a-t-il martelé.