Un zoo anglais dans lequel près de 500 animaux sont morts en 4 ans fait scandale

Situé à Dalton-in-Furness dans le nord-ouest de l'Angleterre, le «South Lakes Safari Zoo» a perdu 486 animaux au cours des quatre dernières années.
par
ThomasW
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Ces chiffres effrayants viennent d'un document rédigé par des enquêteurs mandatés par le gouvernement britannique. Les enquêteurs imputent notamment la responsabilité de ces décès à la gestion du propriétaire de l'établissement, David Gill, et recommandent qu'il soit poursuivi devant la justice.

Six lionceaux en bonne santé euthanasiés

En 2016, le zoo comptait quelque 1.600 animaux. «Les conditions dans lesquelles ces animaux sont tenus en captivité sont franchement choquantes et ont directement conduit à la mort de nombre d'entre eux", affirme le rapport, citant pêle-mêle mauvais soins vétérinaires, manque d'hygiène ou encore régimes alimentaires inadaptés. Le document évoque les cas d'un kangourou roux mort à la suite d'un traumatisme crânien, et de six lionceaux en «bonne santé» euthanasiés parce que le zoo ne disposait pas de la place suffisante pour les accueillir.

Parmi les autres décès répertoriés figurent celui d'une tortue à éperons d'Afrique, électrocutée par une clôture électrique, ou d'une tortue léopard, morte de froid. Interrogés par les inspecteurs, les gardiens ont raconté avoir reçu pour instruction de se débarrasser des cadavres et de n'en parler à personne.

Le zoo condamné à une lourde amende après la mort d'une employée

L'enquête a d'ailleurs souligné les manquements du propriétaire face au personnel, alors qu'une employée a été tuée en 2013 par un tigre de Sumatra, le zoo ayant été condamné ensuite au versement d'une amende de 255.000 livres (299.500 euros). M. Gill a récemment entamé des démarches pour obtenir une nouvelle licence d'exploitation, après qu'une première demande eût été refusée en juillet dernier par les autorités locales.

L'établissement restera ouvert dans l'attente de la décision, qui sera étudiée lundi, et que les inspecteurs souhaitent négative. «Les critères (de gestion) de David Gill sont bien en deçà de ceux requis pour un zoo moderne, et il est peu probable qu'il les remplisse" à l'avenir, estiment-ils.

L'organisation britannique Captive Animals Protection Society a publié ce 28 février des photos prises lors d'une visite en juillet dernier. On y voit des pinguoins dans un enclos sans eau alors qu'il faisait 29° dehors, une mangouste victime de problèmes de peau et un kangourou rachitique allongé sur le sol.