Ceci n'est pas une photo !

Des peintures photoréalistes créées tout au long de cinq décennies sont exposées à la Kunsthal de Rotterdam, illustrant la minutie et la précision du travail d'artistes tels que Chuck Close, Robert Bechtle, Richard Estes, John Salt et Franz Gertsch.
par
Pierre
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Intitulée "Hyperrealism: 50 Years of Painting", l'exposition présente 70 œuvres de 30 artistes américains et européens ayant œuvré pendant trois générations.

Le mouvement hyperréaliste, ou photoréaliste, a démarré dans les années 1960 en réaction à l'art abstrait, au minimalisme et à l'art conceptuel, les trois tendances dominantes de l'époque.

Tirant leur inspiration de la vie quotidienne et de ses objets, les peintres utilisaient désormais les photographies comme des matériaux, et les reproduisaient méticuleusement.

La vie urbaine, telle qu'elle est

"Fried Egg", Tjalf Sparnaay, 2015.
©Private Collection of Tjalf Sparnaay

Chromes, publicités au néon et autres confiseries brillantes faisaient partie de ces éléments et images de la vie urbaine représentés avec tant de réalisme que les premiers critiques se demandaient si de tels tableaux pouvaient être considérés comme de l'art et non pas simplement comme une représentation de la réalité.

Une peinture encore plus réaliste

"Plum Delicious", Peter Maier, 2006.
©Courtesy Louis K. Meisel Gallery, New York

Cinquante ans plus tard, les artistes photoréalistes ne transforment plus des images sur papier photo en peintures à l'huile: ils s'inspirent de pixels numériques qu'ils transforment avec de la peinture acrylique, ce qui leur permet de produire des images encore plus nettes, concurrençant la résolution et le piqué des photos numériques.

Toute la diversité de cette forme artistique est représentée dans l'exposition de Rotterdam, des premières œuvres de Chuck Close, Richard Estes, Franz Gertsch et Ralph Goings à celles des derniers représentants du mouvement, parmi lesquels le peintre néerlandais Tjalf Sparnaay.