Des flexi-jobs à l'étude dans les boulangeries et les boucheries

Déjà autorisés dans l'horeca, les flexi-jobs pourraient être étendus aux bouchers et aux boulangers. Le secrétaire d'État en charge de la lutte contre la fraude sociale Philippe De Backer y est favorable.
par
Nicolas
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Les bouchers et boulangers qui proposent des plats préparés, à consommer sur place ou en formule catering, doivent se conformer à l'usage d'une caisse électronique intelligente, permettant de débusquer la fraude sociale, mais ne peuvent avoir recours aux emplois flexibles autorisés pour le secteur horeca, observent le secrétaire d'État en charge de la lutte contre la fraude sociale Philippe De Backer et l'association flamande des entrepreneurs Unizo qui souhaitent une extension.

Le secrétaire d'Etat libéral flamand s'est transformé en travailleur indépendant mardi, proposant successivement, à l'occasion d'une visite de travail à Anvers, ses services de boulanger et de boucher.

«Comme l'horeca et les services de catering, ils sont soumis à la caisse enregistreuse intelligente à partir de 25.000 € par an mais ils ne peuvent bénéficier des avantages que procurent les emplois flexibles car ils siègent dans une autre commission paritaire que l'horeca», a épinglé M. De Backer.

Qu'est-ce qu'un flexi-job ?

Le système permet aux travailleurs utilisés à 4/5e temps dans un secteur de bénéficier d'un emploi complémentaire flexible, net de contributions dans l'horeca. Environ 20.000 travailleurs profitent du système.

Philippe De Backer entend mettre l'évaluation et l'extension des 'flexi-jobs' sur la table du gouvernement dans les prochaines semaines. Il plaide même pour un régime général permettant d'assister un boulanger, un boucher ou un commerçant pour un salaire net d'impôt à durée indéterminée.

Ce n'est pas la première fois que l'Open VLD plaide en faveur de cette extension. Le prédécesseur de M. De Backer, Bart Tommelein (aujourd'hui devenu ministre flamand), avait déjà été dans ce sens. Jusqu'ici, le CD&V s'y est opposé, craignant notamment une concurrence déloyale au détriment des petits indépendants et même la perte d'emplois, ce qui irait dans le sens opposé aux motivations avancées. Les syndicats dénoncent un système permettant de blanchir le travail au noir, tout en créant un dispositif concurrent au système d'emploi occasionnel.