Payer des politiques pour leurs conseils? "Nous ne le ferions jamais", répond Proximus

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Belga
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La direction de Proximus s'est dite étonnée d'apprendre que son concurrent Telenet rétribuait des politiques pour leurs conseils. "J'ai été très surprise. Nous ne ferons jamais cela chez nous", a ainsi affirmé sa CEO Dominique Leroy vendredi, en marge de la publication des résultats financiers annuels de son entreprise. Si le conseil d'administration de l'opérateur public est notamment composé de politiciens, ceux-ci doivent cependant abandonner tous leurs mandats politiques actifs, comme le prévoient les statuts de l'ex-Belgacom. Plusieurs personnalités politiques font partie d'un conseil d'avis au sein de Telenet, où elles perçoivent des indemnités conséquentes. Une fois qu'il n'était plus Premier ministre, Yves Leterme (CD&V) a ainsi touché au fil des années 55.000 euros. Il en va de même pour Siegfried Bracke (N-VA), qui a reçu 66.000 euros d'émoluments pour sa mission de conseil mais qui n'a pas été payé depuis qu'il est président de la Chambre. Ce système pose la question d'éventuels conflits d'intérêts.

"Chaque entreprise a bien sûr sa propre éthique et ses principes", convient Dominique Leroy. Elle rejette cependant la comparaison faite par Telenet entre ce conseil d'avis et le conseil d'administration de Proximus, où siègent différents politiques au nom de l'Etat, actionnaire principal de l'entreprise. "Pour pouvoir exercer ce mandat, ils doivent abandonner tous leurs mandats politiques actifs. Et je pense que c'est une bonne chose. Personnellement, je ne trouve pas sain que l'on mélange ainsi les dossiers."

Source: Belga