Fukushima - Greenpeace interpelle le gouvernement sur les plans d'urgence du nucléaire "inadéquats"

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Belga
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Greenpeace Belgique interpelle ce mardi le gouvernement belge à propos de ses plans d'urgence pour le nucléaire. A l'heure où le gouvernement japonais souhaite lever l'ordre d'évacuation de la région d'Iitate - située à plus de 35 kilomètres de Fukushima - alors que les niveaux de radiation y sont toujours "bien trop élevés", selon un dernier rapport de l'organisation, cette dernière déplore que les autorités belges refusent de tirer les conclusions de cette catastrophe. Les niveaux de radiation à Iitate "sont bien supérieurs à ceux officiellement affichés et présentent d'importants risques pour la santé humaine", souligne le rapport "No Return to Normal" de Greenpeace. Le gouvernement japonais désire toutefois lever l'ordre d'évacuation fin mars et supprimer les compensations financières un an plus tard.

"La situation à Iitate, six ans après la catastrophe, montre à quel point la zone d'évacuation d'urgence de seulement 10 kilomètres actuellement sur la table du plan belge est inadéquate. De plus, Fukushima est située au bord de l'eau et 80% des radiations ont été absorbées par l'océan, ce ne sera pas le cas en cas d'accident nucléaire à Doel ou Tihange. Un accident qui, de plus, toucherait 10 fois plus de personnes qu'au Japon", alerte l'organisation.

Les ministres de l'Intérieur Jan Jambon et de l'Energie Marie-Christine Marghem sont "occupés à défendre les intérêts de l'industrie nucléaire aux dépens de ceux de leurs citoyens", dénonce Eloi Glorieux, expert nucléaire chez Greenpeace Belgique.

Un exemplaire du rapport "No Return to Normal", dont les mesures ont été effectuées en novembre dernier, sera envoyé mardi au ministre Jambon et à Jan Bens, directeur de l'AFCN.

Source: Belga