Marine Le Pen dépose plainte à Bruxelles contre l'organisme anti-fraude de l'UE

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Un juge d'instruction bruxellois a été saisi à la suite d'un dépôt de plainte avec constitution de partie civile au nom de la candidate de l'extrême droite française à la présidentielle, Marine Le Pen, à l'encontre de l'Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) pour faux en écriture. La plainte a été déposée en janvier dernier, a indiqué vendredi le parquet de Bruxelles qui, dans l'intérêt de l'enquête, n'a pas souhaité dévoiler d'autres informations. La candidate de l'extrême droite française à la présidentielle, Marine Le Pen, a démenti vendredi avoir reconnu l'emploi fictif de son garde du corps comme assistant parlementaire européen, contredisant un rapport de l'organisme anti-fraude de l'UE dévoilé par deux médias français.

Selon le rapport de l'organisme anti-fraude de l'UE (Olaf) cité jeudi par le site d'information Mediapart et l'hebdomadaire Marianne, Mme Le Pen a reconnu avoir salarié fictivement son garde du corps Thierry Légier comme assistant parlementaire, pour "régulariser des salaires et charges".

Interrogée sur ce rapport, la candidate a expliqué qu'il y avait eu "une régularisation comptable entre le Parlement européen et le tiers payant dans cette affaire", mais "absolument rien de fictif".

"J'ai d'ailleurs toutes les preuves que j'apporterai en temps nécessaire, que j'ai déjà transmises à l'OLAF", a-t-elle ajouté.

Interrogé jeudi par l'AFP, le bureau de presse de l'Olaf a indiqué que "l'enquête a révélé que la députée a produit un contrat de travail purement fictif concernant l'un de ses assistants".

Achevé en juillet 2016, ce rapport a été transmis au président du Parlement européen. L'assemblée européenne en a pris acte, et devait commencer mi-février à recouvrer effectivement les sommes versées, en amputant de moitié l'indemnité de Mme Le Pen. Après la transmission de ce rapport, le parquet de Paris a ouvert mi-décembre une information judiciaire pour abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux, et travail dissimulé.

Source: Belga