Moteurs truqués: Le groupe Fiat dans le viseur de la justice française

par
Maite
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La Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) a décidé de transmettre au parquet de Paris les conclusions de son enquête sur les émissions polluantes de véhicules diesel du groupe Fiat Chrysler Automobile (FCA), a annoncé lundi soir le ministère français de l'Economie.

La DGCCRF s'est appuyée sur les résultats de tests menés sur des véhicules ainsi que «sur l'analyse de documents transmis par le constructeur», a précisé Bercy dans un communiqué, remarquant qu'"il revenait maintenant à la Justice de donner les suites qu'elle jugerait nécessaires à ces manquements présumés».

Moteurs diesel truqués

L'affaire découle du scandale des moteurs diesel truqués par le constructeur allemand Volkswagen pour les faire passer pour moins polluants qu'ils n'étaient, qui avait éclaté en septembre 2015 aux Etats-Unis.

En France, la DGCCRF a transmis ses conclusions sur le groupe allemand à la justice, ainsi qu'en novembre dernier, celles concernant le constructeur français Renault.

Le Parquet de Paris a ouvert dans les deux cas des informations judiciaires pour tromperie.

Accusé également par l'agence environnementale américaine

L'agence environnementale américaine a également accusé Fiat-Chrysler, troisième constructeur outre-atlantique, d'avoir équipé avec un dispositif truqueur plus de 100.000 véhicules diesel aux Etats-Unis, ce que le constructeur dément.

Il aurait été installé sur des Jeep Grand Cherokee et des pick-up Dodge Ram 1 500, fabriqués entre 2014 et 2016.

Dans la foulée de ces accusations américaines, des propriétaires français de voitures du groupe FCA avaient annoncé à la mi-janvier leur intention de porter plainte contre le constructeur.

Le groupe Fiat Chrysler Automobile n'était pas joignable dans l'immédiat pour réagir à cette information.

Par ailleurs, la Direction de la répression des fraudes «poursuit son enquête» et ses «investigations relatives aux autres constructeurs», précise le communiqué de Bercy.