Des badges pour lutter contre la solitude dans le métro londonien

Pour tenter de rompre la solitude et l'isolement des Londoniens dans le métro, des badges ont été distribués pour indiquer le fait d'être ouvert à la conversation.
par
ThomasW
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Ce mardi matin, entre 7h30 et 9h, à Londres, les navetteurs de passage dans les stations de métro Victoria, Waterloo, King's Cross et Westminster ont reçu un badge «Happy To Chat». En l'accrochant à leur veste, ils peuvent ainsi indiquer qu'ils sont ouverts au dialogue.

Une commission en mémoire de Jo Cox

Il s'agit première mesure de la commission Jo Cox, du nom de la députée du Parti travailliste britannique assassinée le 16 juin 2016. Le combat contre ce qu'elle considérait comme «l'épidémie silencieuse» de la solitude tenait particulièrement à cœur à cette politicienne britannique proeuropéenne. C'est en sa mémoire qu'a été créée la Commission Jo Cox sur la solitude.

La distribution de badges dans le métro est l'une des premières mesures mise en place. Avec le slogan «Start A Conversation» («Commencez une conversation» en français), cette commission espère montrer aux gens comment ils peuvent lutter contre la solitude et se connecter les uns les autres. Cette initiative a reçu le soutien des partis politiques et de 13 organisations dont Age UK, Alzheimer's Society et Refugee Action.

Briser le cycle de la souffrance silencieuse

«Maintenant, il est venu le temps de rompre le silence en commençant une conversation», expliquent les députées Rachel Reeves et Seema Kennedy, coprésidentes de la Commission Jo Cox sur la solitude. «Nous avons besoin d'une discussion nationale sur l'importance et l'impact de ce problème. Mais c'est tout aussi important que chacun d'entre nous commence une conversation avec quelqu'un qui brisera le cycle de la souffrance silencieuse et de la négligence involontaire», ajoutent-elles.

En septembre dernier, des artistes avaient lancé une initiative similaire en distribuant des badges «Tube Chat?» dans le métro londonien. Un collectif nommé «Shut up!» avait contre-attaqué en distribuant des insignes sur lesquelles il était indiqué «Ne pensez même pas venir me parler!», destinés à celles et ceux qui préféraient qu'on les laisse tranquille dans le métro.