Un Belge pirate le compte Twitter de Donald Trump

Un Belge a «utilisé» le compte Twitter officiel de Donald Trump pour publier une chanson du carnaval d'Alost qui évoque les prostituées russes, rapporte lundi le site de Het Laatste Nieuws.
par
Gaetan
Temps de lecture 2 min.

«Je vais en Russie parce que j'ai entendu parler des kalinka, des poupées russes, tout ce qui enchante mon coeur. Cette année, on ne va pas au soleil, mais au 'balcon' d'Olga.» C'est sur ces mots que débute la chanson partagée par le compte du président des Etats-Unis dimanche soir, et dont la vidéo le montre dans le rôle principal.

Hacker de 21 ans

Le «piratage» est l'oeuvre du Belge Indi De Ceukelaire, âgé de 21 ans. «On a écrit beaucoup de choses sur Trump depuis quelque temps, mais je n'ai pas l'impression que cela ait servi à grand-chose. Je voulais faire quelque chose d'apolitique», explique le jeune homme. Celui-ci a cherché dans les anciens tweets de Donald Trump des adresses de sites qui ne se lançaient plus automatiquement. Lorsqu'il a constaté que c'était le cas de l'URL du National Achievers Congress (NAC), cité par le président américain le 11 avril 2012 à la veille d'un discours sur place, il s'est renseigné sur la disponibilité du site et l'a acheté pour dix euros, en toute légalité.

L'acte montre également comment des tweets peuvent être facilement retournés contre leur auteur. «Les utilisateurs doivent en être conscients. Avec dix euros, j'ai manipulé le compte de l'homme le plus puissant au monde», s'amuse Indi De Ceukelaire, qui refuse d'assimiler son acte à du piratage.

Pas de piratage au sens propre

«Je n'ai rien fait de mal», insiste-t-il. «J'ai juste acheté un site et fait ce que je voulais avec.»

L'informaticien de la KUL Johan Baert est du même avis. «Il n'a pas pris possession du compte, il a simplement acquis un nom de domaine qui n'était plus en activité. Ce n'est donc pas du piratage, seulement un bon coup.»

La vidéo était toujours en ligne lundi midi.