Les Etats-Unis vont poursuivre la politique de non-prolifération nucléaire

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Belga
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Le chef de la diplomatie américaine choisi par Donald Trump, l'ex-PDG d'ExxonMobil Rex Tillerson, s'est démarqué mercredi du président élu des Etats-Unis en assurant que Washington continuerait d'oeuvrer à la non-prolifération nucléaire. Durant sa campagne présidentielle, le candidat Trump avait évoqué la perspective que les alliés de l'Amérique en Asie, le Japon et la Corée du Sud, se dotent de l'arme atomique pour se défendre éventuellement contre la Corée du Nord. Il avait dressé le même scénario pour l'Arabie saoudite.

Et juste avant Noël, le président élu avait ravivé le spectre d'une course aux armements en prévenant que les Etats-Unis répondraient à tout accroissement de l'arsenal nucléaire d'une autre puissance, sans citer la Russie ou la Chine.

"Je crois que l'un des rôles cruciaux que doit jouer le département d'Etat avec le Conseil de sécurité nationale (de la Maison Blanche) est la poursuite de la non-prolifération nucléaire", a contesté M. Tillerson devant la commission des Affaires étrangères du Sénat qui doit le confirmer ou non au poste de chef de la diplomatie américaine.

"Nous ne pouvons tout simplement pas renoncer à notre engagement de réduction du nombre de ces armes sur la planète", a insisté l'ancien patron d'ExxonMobil nommé par M. Trump en décembre pour succéder au secrétaire d'Etat John Kerry.

Mais fin décembre, en deux déclarations impromptues sur Twitter et par téléphone à la télévision, Donald Trump s'était dit prêt si nécessaire à mettre fin à plusieurs décennies de politique américaine, républicaine comme démocrate, visant à réduire l'importance, effective et stratégique, de l'arme nucléaire.

Le président sortant Barack Obama avait même prôné tout au long de ses deux mandats "un monde sans armes nucléaires".

" S'il le faut, nous aurons une course aux armements", avait dit au contraire son successeur Donald Trump fin décembre, affirmant que les Etats-Unis devaient "grandement renforcer et accroître leur capacité nucléaire".

Quant à la possibilité que Tokyo, Séoul ou Ryad aient un jour la bombe atomique, "je ne suis pas d'accord", a répondu M. Tillerson à un sénateur.

Les Etats-Unis disposent d'un arsenal de 7.000 têtes nucléaires, juste derrière la Russie qui en possède quelques centaines de plus. Le Pentagone entend moderniser les trois volets de la triade de cet arsenal - missiles intercontinentaux, sous-marins et bombardiers stratégiques - pour un coût estimé à 1.000 milliards de dollars sur 30 ans

source: Belga