Le Liberia demande à l'ONU de prolonger d'un an le mandat de sa force (Minul) dans le pays

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Belga
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Le Liberia a demandé à l'ONU de prolonger la présence de sa force dans le pays jusqu'à la fin de l'élection présidentielle prévue en 2017, selon un communiqué officiel diffusé jeudi à Monrovia. "Le représentant permanent du Liberia à l'ONU, Lewis Brown, au nom du gouvernement, a sollicité une prolongation d'un an de la Mission de l'ONU au Liberia (Minul)", indique ce communiqué du gouvernement, qui ne précise pas la date à laquelle a été formulée cette demande.

Cette prolongation d'un an pour "consolider le rétablissement et la réforme des institutions, représentera pour beaucoup de Libériens une marque de confiance pour réduire les risques de perturbation pendant la période politique la plus sensible dans le pays", selon ce texte, citant M. Brown.

Monrovia veut "une année supplémentaire" pour la Minul "pour préparer correctement une nouvelle mission et installer un gouvernement démocratiquement élu". Le Liberia "a fait des progrès substantiels mais il reste encore un long chemin à parcourir", indique-t-il.

Les Libériens seront appelés en 2017 à élire la remplaçante de l'actuelle présidente Ellen Johnson Sirleaf, qui aura bouclé deux mandats à la tête du pays.

Mme Sirleaf est devenue en 2005 la première Africaine élue présidente, obtenant la même année le prix Nobel de la paix. Elle a été réélue en 2011.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit prendre courant décembre une décision sur le maintien ou non de son personnel restant. A l'heure actuelle, la Minul compte quelque 1.800 Casques bleus.

Les Casques bleus de l'ONU ont assuré en grande partie la sécurité à l'intérieur du pays jusqu'à fin juin dernier, lorsqu'ils ont passé la main aux forces militaires locales.

La Minul - dont les effectifs ont culminé à plus de 15.000 hommes - a été chargée d'assurer la sécurité et la protection de la population à son déploiement, en 2003, après 14 ans de guerres civiles dans ce pays.

Le conflit a fait quelque 250.000 morts, poussé des milliers d'habitants à fuir, ruiné l'économie et déstructuré les forces de défense et de sécurité.

source: Belga