(PHOTOS) : Cuba enterre Fidel et tourne une page de son histoire
Les funérailles ont débuté vers 13h (heure belge) hier peu après l'arrivée au cimetière Santa Ifigenia du cortège funèbre contenant les cendres du «Comandante», qui a gouverné sans partage sur l'île caribéenne pendant près d'un demi-siècle.
À l'entrée du cimetière, une foule de plusieurs milliers de personnes a scandé «Viva Fidel» au passage de l'urne recouverte d'une coque de verre, placée sur une remorque tirée par une jeep militaire.
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Une cérémonie intime
Ces funérailles se tenaient en famille et en présence de quelques dignitaires cubains et étrangers triés sur le volet. La presse étrangère était tenue à bonne distance de la nécropole et la télévision d'État ne retransmettait pas cette cérémonie présentée comme «simple» par le président Raul Castro, qui a succédé à son frère en 2006.
Fidel Castro reposera à côté du mausolée de José Marti, père de l'indépendance de Cuba, et d'autres héros nationaux enterrés dans cette nécropole.
Ces ultimes cérémonies scellent la fin d'un deuil national de neuf jours décrété après le décès de Fidel Castro, au cours duquel les autorités et les médias d'Etat ont répété à l'envi que l'enjeu était désormais de pérenniser le legs du père de la révolution socialiste.
Samedi soir, Raul Castro a juré, devant les cendres de son frère, de «défendre la patrie et le socialisme», lors d'une cérémonie d'hommage tenue place de la Révolution Antonio Maceo de Santiago.
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Fidel «a démontré que cela est possible, qu'on peut renverser tout obstacle, menace, soubresaut dans notre détermination à construire le socialisme à Cuba», a-t-il insisté.
Ni statue, ni monument
Prenant de court beaucoup de Cubains, Raul Castro a aussi annoncé qu'aucun lieu ni monument ne porterait le nom de Fidel Castro à Cuba dans l'avenir. «Le leader de la révolution rejetait toute manifestation du culte de la personnalité et a été constant dans cette attitude jusque dans ses dernières heures», a-t-il expliqué.
Après le décès de Fidel, tous les regards sont désormais braqués sur Raul Castro, qui depuis dix ans mène une lente et timide ouverture de l'économie cubaine, et a été l'artisan d'un spectaculaire rapprochement avec les États-Unis et d'un retour progressif de Cuba dans le concert international.
Tous les «Fidélistes» interrogés à Santiago assurent faire confiance à Raul -qui se retirera en 2018- et à ses successeurs pour perpétuer la révolution.
Depuis lundi, une série d'hommages ont eu lieu à La Havane, puis dans de nombreuses villes du pays traversées par le convoi qui a transporté les cendres du «Comandante» jusqu'à Santiago.
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