Onze caractéristiques qui font les entrepreneurs à succès

Il y a tous ceux qui se lancent, convaincus de pouvoir faire fortune en quelques jours. Et puis les quelques-uns, doués et chanceux, qui vont devenir des entrepreneurs à succès. Une enquête réalisée pour BNP Paribas Fortis s'est penché sur ce qui permet à certains de mieux réussir que les autres.
par
Camille
Temps de lecture 1 min.

- Etre jeune. L'âge ne fait pas tout, mais on constate que de nombreux entrepreneurs à succès ont mois de 35 ans (44%). Pour rappel, Mark Zuckerberg n'avait que 20 ans quand il a lancé la première version de Facebook.

- D'avantage d'hommes. On peut le déplorer, mais c'est une réalité : même en 2016, il est encore plus facile de réussir pour un homme que pour une femme. Parmi les 2.600 entrepreneurs à succès identifiés par l'enquête de BNP Paribas Fortis, 1.722 sont des hommes (65%). Bonne nouvelle tout de même, en Belgique, 70% des sondés estiment que créer sa société est de plus en plus courant chez les femmes.

 

- Aimer les nouvelles technologies et la communication. Tout le monde s'en doute : il y a plus à gagner dans le monde de l'information et de la technologie que dans les usines. 25% des entrepreneurs à succès ont ainsi misé sur l'information, la technologie, ou encore les business en ligne. A l'inverse, seuls 8% ont réussi dans les manufactures et le commerce.

Tout le monde n'est pourtant pas condamné à se lancer dans les nouvelles technologies.

En Belgique, Bruno Amico a cofondé Beseason, une marque de vêtements. «Bien sûr, ça n'est pas simple, nous faisons face à des marques installées qui produisent à bas coût en Asie quand nous produisons au Portugal», admet-il. «Il est possible de faire de l'argent en produisant en Europe. Mais c'est un gros challenge, il faut être prêt à y consacrer de l'énergie et des moyens», prévient-il.

- Etre optimiste. Cyniques et prêt à tout pour réussir, les entrepreneurs ? Pas forcement, à en croire les résultats de l'enquête BNP Paribas Fortis. Plus d'un surf deux voit des opportunités dans l'éducation. 46% misent également sur la révolution de la communication, 39% sur la santé et le bien-être. A l'inverse, ils ne sont que 21% à compter sur les pandémies pour réussir, et seulement 18% sur les guerres.

C'est en misant sur des valeurs de partage et de convivialité que Nicolas Van Rymenant a lancé Menu Next Door. La startup bruxelloise, désormais également implantée à Paris et Londres, propose à des passionnés de cuisines de vendre des menus à ses voisins, via une plateforme internet. «Notre objectif, c'est de ramener de la magie dans les quartiers, de créer du lien social», explique-t-il. «La nourriture, c'est ce qu'il y a de mieux pour faire tomber les barrières, c'est un super moyen d'amener des voisins qui ne se connaissaient pas à se parler.»

- Vouloir faire le bien. Il n'y a pas que l'envie de gagner de l'argent qui pousse à créer une activité. «On retrouve souvent l'envie de faire du bien à sa communauté», constate Nikhil Dama, consultant chez Scoprio Partnership et auteur de l'étude.

C'est comme cela que Gauthier Poncelet a fondé la plateforme Explore & Share, qui met en contact des guides de hautes montagnes avec des clients potentiels. «Notre idée, c'est de rendre la montagne accessible. Tout le monde devrait pouvoir découvrir ces paysages grandioses, apprendre à se dépasser, donner toutes son énergie pour atteindre un objectif…» Depuis son lancement, le site a, entre autre, contribué à organiser des séjours pour renforcer les liens parents/enfants ou pour étudiants.

- Faire fi des frontières. «Le monde est un village», et cela n'est pas qu'un cliché. Les entrepreneurs belges n'hésitent pas à créer des sociétés dans d'autres pays. 18% des entrepreneurs à succès sondé par BNP Paribas Fortis ont ainsi créé des sociétés au Qatar, 13% en Inde. Moins surprenant, 14% ont créé une société au Luxembourg.

- Ne pas craindre de manquer d'argent. Même quand on entreprend pour gagner de l'argent, mieux vaut savoir que ça ne se fera pas du jour au lendemain. Même ceux qui ont réussi ont parfois connu des débuts difficiles. «Quand on se lance, il faut bien savoir que ça ne va pas être simple tout de suite», souligne Gauthier Poncelet, d'Explore & Share. «Ca n'est pas grave, il faut juste se donner les moyens de traverser cette période compliquée.»

- Faire preuve de sang-froid. Inutile de brasser du vent en cas de problème, il faut savoir rester calme. Cette qualité est difficile à mettre en avant dans un CV. C'est pourtant la pression qui doit permettre à l'entrepreneur de se sublimer, estime le spécialiste du management Alain Goetzmann.

- Ne pas embêter sa famille. Réussir, c'est bien. Ne pas tout mettre sur le dos de ses proches, c'est mieux. En Belgique, les créateurs d'entreprise qui ont réussi n'ont jamais compté sur l'aide de leurs proches. Ca n'est pas partout pareil : En Russie, six entrepreneurs sur dix attendent un coup de pouce de leurs conjoint ou enfant, aux Etats-Unis un sur quatre…

- Ne pas négliger son réseau. Pour beaucoup, c'est même la clef du succès. L'entrepreneur qui réussit est bien souvent celui qui a su s'entourer des meilleurs. Reste à les trouver, car ce ne sont pas nécessairement eux les plus motivés.

- La chance. Et oui, elle compte aussi. On peut être doué, intelligent, avoir du flair… Il suffit parfois d'être au bon endroit au bon moment. Pas de fatalisme pour autant, la chance peut se provoquer.